Dépendance et handicap Comment fonctionne la grille AGGIR ?

Comment fonctionne la grille AGGIR ?

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La grille AGGIR est un outil destiné à évaluer le niveau de dépendance d’une personne âgée, afin de lui proposer des services et des aides adaptés à sa situation. Quels sont les différents niveaux GIR ? Comment sont-ils attribués ? 

Le rôle de la grille AGGIR

La grille AGGIR est utilisée par l’équipe médico-sociale de l’APA, par les évaluateurs des caisses de retraite dans le cas d’une demande d’aide, ou par le médecin-coordinateur en EHPAD. Elle sert à évaluer le niveau de perte d’autonomie d’une personne âgée, à partir de 60 ans, en lui attribuant un GIR (groupe iso-ressources) qui permet de mettre au point un plan d’aide : auxiliaire de vie, portage de repas, aide à la toilette ou aux déplacements, financement de la dépendance… 

La grille AGGIR évalue 17 variables, dont 10 sont utilisées pour l’attribution du GIR et 7 servent à construire le plan d’aide. Les capacités évaluées sont les suivantes : 

  • La cohérence
  • L’orientation
  • La toilette et l’habillage
  • L’alimentation
  • L’élimination
  • Les transferts (passer de la station debout à la station assise, couchée…)
  • Les déplacements au sein du domicile et à l’extérieur
  • La communication à distance
  • La gestion de son budget et de ses biens, les achats
  • La cuisine et le ménage
  • Le bon suivi d’une ordonnance
  • Les passe-temps. 

Les différents niveaux de la grille

La grille AGGIR est scindée en six groupes distincts, le premier correspondant au niveau de dépendance le plus élevé. 

Le GIR 1 est attribué aux personnes confinées au lit, qui ont besoin d’une présence constante de professionnels et dont les fonctions mentales sont altérées. 

Le GIR 2 regroupe les personnes confinées au lit ou en fauteuil, mais qui ont conservé leurs capacités mentales, ou les personnes dont les fonctions cognitives sont altérées, mais qui peuvent toujours se déplacer. 

Le GIR 3 désigne les personnes âgées qui ont perdu une partie de leur autonomie mentale et/ou physique, et qui ont besoin d’aide plusieurs fois par jour. 

Le GIR 4 peut correspondre à deux catégories de personnes : 

  • Celles qui n’arrivent pas à se lever seules, mais qui peuvent s’alimenter et se déplacer à l’intérieur du logement de façon autonome
  • Celles qui ont besoin d’aide pour les activités corporelles et pour prendre leurs repas. 

Le GIR 5 se compose des personnes qui arrivent à accomplir seules la plupart des actes de la vie quotidienne, mais peuvent avoir besoin d’une aide ponctuelle pour la toilette et les tâches ménagères. 

Le GIR 6 regroupe les personnes autonomes dans la vie courante, qui ont parfois besoin d’aide pour les activités domestiques. 

A noter que les personnes en GIR 5 et 6 ne sont pas éligibles à l’APA, mais peuvent bénéficier d’une auxiliaire de vie ou d’une aide de leur caisse de retraite. 

L’attribution d’un GIR

Le GIR est généralement attribué lorsque la personne ou un proche aidant demande l’APA ou toute autre aide spécifique réservée aux personnes âgées dépendantes. Un professionnel de l’équipe médico-sociale du conseil départemental se rend alors au domicile pour évaluer le niveau de perte d’autonomie. 

L’entretien, sur rendez-vous, comprend d’abord une série de questions sur la vie quotidienne de la personne âgée : quelles tâches peut-elle accomplir ? certaines sont-elles plus difficiles que d’autres ? a-t-elle besoin d’aide pour les déplacements ou les transferts ? sait-elle joindre un proche en cas de problème ? 

L’intervenant demandera ensuite à visiter le logement afin d’évaluer s’il est adapté à la perte d’autonomie et si le senior s’y déplace facilement. Cette rencontre permet aussi de vérifier le niveau de communication verbale et non-verbale, la capacité à s’orienter dans l’espace et à se déplacer chez soi. La capacité à assurer sa toilette sera évaluée, mais distinctement de la capacité à s’habiller, se déshabiller ou se déplacer jusqu’à la salle de bain. De même, l’alimentation concerne non pas la préparation des repas ou le choix des aliments, mais bien la capacité à couper sa viande, peler un fruit, porter les aliments à sa bouche, mastiquer et avaler. 

Toutes ces tâches doivent être évaluées avec précision avant l’attribution d’un GIR. 

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