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Financer la perte d’autonomie

Adaptation du logement, services à domicile ou emménagement en EHPAD, la perte d’autonomie peut représenter un coût élevé. Quelles sont les aides proposées par les pouvoirs publics et comment assurer le financement du bien vieillir ?

Le repère : la grille AGGIR

Pour accéder à l’APA (Allocation Personnalisée pour l’Autonomie), principale aide fournie en cas de dépendance, et à d’autres soutiens, l’Etat utilise la grille AGGIR (Autonomie Gérontologie Groupe Iso Ressources), qui évalue le niveau de dépendance mais aussi les aides nécessaires à sa prise en charge. Cette échelle permet de mesurer les capacités d’une personne âgée à accomplir dix activités : 

  • Communiquer verbalement et non-verbalement, avoir un comportement logique et sensé
  • Se repérer dans l’espace et dans le temps
  • Faire sa toilette
  • Assurer sa propre hygiène
  • S’habiller, se déshabiller seul
  • Se lever, se coucher, s’asseoir
  • Se servir et manger seul
  • Se déplacer à l’intérieur du logement
  • Se déplacer à l’extérieur
  • Savoir utiliser un moyen de communication à distance (téléphone, alarme, téléassistance…)

D’autres activités sont observées, afin d’apporter des informations complémentaires à l’évaluateur : 

  • Préparer et servir ses repas
  • Gérer ses affaires, son budget, ses biens, ses démarches administratives…
  • Entretenir son logement au quotidien
  • Faire soi-même ses courses
  • Gérer son traitement médical en autonomie
  • Pratiquer des activités de loisir, seul ou en groupe
  • Utiliser un moyen de transport. 

En fonction du niveau d’autonomie, la personne âgée est classée dans un GIR (Groupe Iso-Ressources). Il en existe six, le niveau 1 étant le plus élevé. Seuls les GIR 1 à 4 ouvrent à l’APA. Mais les groupes 5 et 6 peuvent bénéficier d’autres aides, disponibles auprès du conseil départemental ou de leur organisme de retraite. 

Les aides pour le maintien à domicile

Beaucoup de personnes âgées souhaitent rester le plus longtemps possible dans leur domicile historique. Néanmoins, cette solution n’est pas toujours facile en cas de dépendance. Adapter son logement en cas de baisse de la mobilité, assurer ses déplacements, bénéficier d’une aide à domicile… Tous ces dispositifs représentent un coût non négligeable pour beaucoup de seniors. En cas de mobilité réduite et plus globalement pour prévenir les accidents, le logement doit être adapté au grand âge avec différents aménagements (douche à l’italienne, WC surélevés, sol anti-dérapant, monte-escaliers…). Ces travaux d’adaptation peuvent faire l’objet d’aides spécifiques. L’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) accorde des aides financières pour aider les seniors propriétaires à rester à domicile le plus longtemps possible. Les caisses d’assurance retraite peuvent également soutenir un projet d’adaptation du logement et les collectivités territoriales proposent des prêts, des subventions et des aides sous conditions, pour mener à bien votre projet immobilier. Enfin, des aides fiscales sont proposées pour certaines dépenses liées à l’installation d’équipements pour personnes âgées ou en situation de handicap.
Pour prendre soin de son intérieur au quotidien, les personnes qui ne bénéficient pas de l’APA peuvent obtenir une aide ménagère à domicile, sous conditions de ressources. Certains services d’aide à la personne ouvrent au crédit d’impôts.
Pour les personnes appartenant aux GIR 1 à 4, l’APA à domicile aide à payer les dépenses liées à la dépendance : portage des repas, installation de la téléassistance, travaux d’aménagement, transports… Toutes ces dépenses sont inscrites dans un plan d’aide, qui doit être scrupuleusement respecté. 

Les aides en établissement spécialisé

Dans certains cas, le logement historique peut s’avérer inadapté à l’état de santé de la personne âgée, ou simplement à ses besoins. Emménager en structure spécialisée (EHPAD, résidence services, maison de retraite…), c’est s’assurer un logement adapté ainsi qu’une aide quotidienne à disposition. La vie en établissement peut être très chère pour certains ménages, c’est pourquoi il existe plusieurs aides pour soutenir les personnes âgées dépendantes. L’APL (Aide Personnalisée au Logement) et l’ALS (Allocation de Logement Sociale) sont deux allocations non cumulables qui peuvent être versées, sous conditions de ressources et du coût de l’établissement, aux résidents des maisons de retraite ou d’EHPAD. Pour les personnes dépendantes, l’APA en établissement aide à régler une partie du tarif dépendance, qui comprend l’aide et l’accompagnement spécifiques à la perte d’autonomie. Elle peut aussi être perçue en cas de séjour en USLD (Unité de Soins de Longue Durée). Les départements proposent, quant à eux, l’ASH (Aide Sociale à l’Hébergement), réservées aux personnes dont les revenus sont inférieurs au montant des frais d’hébergement. Cette aide peut prendre en charge tout ou partie du loyer en établissement, mais aussi le tarif dépendance. Il s’agit d’une avance, qui peut être récupérée sur la succession du bénéficiaire ou remboursée de son vivant, si sa situation financière s’améliore.
Enfin, résider en établissement peut aussi ouvrir à des réductions d’impôts, auxquelles il faut déduire les éventuelles aides perçues (aides au logement, APA…). Le montant maximal de ces réductions est de 2500€ par an et peut se cumuler avec d’autres avantages fiscaux comme l’emploi d’un salarié à domicile. 

Aider nos adhérents en perte d’autonomie

A la MCF, nous proposons à nos adhérents une rente mensuelle de 250 à 1000€, versée en cas de dépendance.
Vous êtes fonctionnaire ? Vous pouvez aussi bénéficier d’aides spécifiques de l’Etat pour le maintien à domicile.

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