Active senior couple having a good time in the bar and drinking beer.

Bière sans alcool, champagne à 0°… Ces boissons ont-elles vraiment tout bon ?

Bières, vins, champagnes et même digestifs se déclinent à présent sans alcool, pour toucher un plus large public. Femmes enceintes, conducteurs “désignés” et alcooliques peuvent les consommer sans risques, mais ces nouvelles boissons sont-elles vraiment anodines ?

Des risques très réduits pour la santé

Comment obtient-on une bière ou un vin sans alcool ? Tout d’abord, une telle boisson doit posséder un titre alcoolique inférieur à 1,2°, ce qui signifie que certaines boissons dites “sans alcool” peuvent en contenir en petite quantité. Néanmoins, il existe aujourd’hui de nombreuses marques qui proposent un titre alcoolique inférieur à 1%, souvent de 0,0%. Les quantités d’alcool sont alors infinitésimales et ne posent aucun risque d’ébriété. 

Plusieurs procédés existent pour produire une boisson sans alcool. Une fermentation à basse température permet de produire une quantité réduite d’alcool, qui peut être ensuite ôtée à l’aide d’un microgrillage ou d’une membrane qui retient les molécules d’éthanol. Cependant, ces procédés peuvent altérer le goût de la boisson, ce qui motive les fabricants à ajouter des arômes, exhausteurs de goût et sucres. D’un point de vue nutritionnel, cela rapproche ces boissons des sodas. Bien que les risques d’ébriété ou d’intoxication soient nuls, les risques liés à la consommation de sucres sont, eux, bien réels : leur consommation doit donc rester occasionnelle. 

Ces boissons ne sont pas pour les jeunes !

Théoriquement, les boissons sans alcool peuvent être achetées et consommées par des mineurs. Mais elles ne sont pas pour autant recommandées pour les plus jeunes ! En effet, une bière sans alcool normalise la consommation de telles boissons : elle la rend plus acceptable, plus usuelle et, dans certains cas, incontournable. Le glissement peut se faire facilement et presque imperceptiblement vers les boissons alcoolisées. 

Il est aussi à noter que boire une coupe de champagne sans alcool plutôt qu’un jus de fruit transmet l’idée que consommer des softs est “moins bien vu” que de boire de l’alcool. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas proposer ces boissons aux plus jeunes, même s’il n’existe aucun risque d’alcoolémie. 

Pour les adolescents, il n’est pas toujours évident de comprendre qu’il est possible et souhaitable de faire la fête sans une goutte d’alcool. Apprenons à nos enfants à profiter d’une occasion spéciale avec un assemblage de jus de fruits, un soda, un smoothie de leur création ou un jus de pomme pétillant. 

Un mauvais substituts pour les personnes alcooliques

Les boissons sans alcool ont souvent été présentées comme des substituts pour les personnes dépendantes, mais elles ne sont qu’un pis-aller. Les addictologues déplorent la consommation régulière de telles boissons par les alcooliques, car elles renforcent l’envie de boire et donc les risques de rechute. 

Une personne alcoolodépendante est particulièrement sensible aux “triggers” ou déclencheurs : ces habitudes ou événements qui rendent la sobriété plus difficile. Un anniversaire, les fêtes de fin d’année, une déception… mais aussi la consommation de vin sans alcool peuvent favoriser une rechute. 

Cependant, dans certains cas, elles peuvent être consommées occasionnellement, dès lors que la personne dépendante est sobre et se sent capable de gérer une telle consommation. Mais le plus souvent, ces boissons donnent juste envie de boire de l’alcool. Elles sont donc déconseillées pour les personnes alcooliques. 

En bref : à éviter au quotidien

Si vous tenez à partager une coupe de champagne avec vos proches pendant les fêtes ou lors d’un anniversaire, mais ne souhaitez pas boire d’alcool, ces boissons d’un nouveau genre peuvent être une bonne solution, à condition que leur consommation reste très occasionnelle. 

A noter qu’il est recommandé de ne pas consommer plus de deux verres d’alcool par jour, et certainement pas tous les jours ! Si vous avez des difficultés à maîtriser votre consommation, une bière sans alcool ne vous aidera pas. Demandez conseil à votre médecin-traitant en cas de difficultés.

Être recontacté par un conseiller

Vous avez des questions ou souhaitez être guidé ? Remplissez le formulaire ci-dessous afin d’être recontacté par un conseiller MCF.

Pour être joint par un conseiller, indiquez votre numéro de téléphone et vos disponibilités dans le corps du message (du lundi au vendredi de 9h à 16h).