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Ni malades, ni mal nourris : les maigres aussi victimes des préjugés

 
De même que certaines personnes sont au-dessus de la norme pondérale sans présenter une quelconque pathologie, d’autres se situent en-dessous : la maigreur peut aussi être innée. Si la mode est majoritairement aux corps sveltes et élancés, être trop mince peut devenir stigmatisant et les maigres souffrent aussi, dans une mesure différente, des préjugés et du regard des autres. 

Comment repérer la maigreur ? 

Les professionnels de santé utilisent l’indice de masse corporelle (IMC) pour diagnostiquer la maigreur : il ne doit pas descendre en-dessous de 16, au risque de mettre la santé en danger. Néanmoins, pour poser un diagnostic fiable, il est essentiel de prendre en compte d’autres indicateurs : 
  • L’évolution du poids, et donc de l’IMC
  • La répartition entre masse grasse et masse musculaire, qui permet de définir si la personne est en bonne santé malgré un poids faible
  • L’indice de fonte musculaire
  • L’état de santé général du patient. 
Le médecin doit également faire la différence entre une maigreur constitutionnelle, c’est-à-dire stable, ou pathologique. Un poids faible n’est pas forcément lié à un trouble alimentaire, il peut aussi être dû à une maladie, un traitement médicamenteux, un diabète mal équilibré, une dépression…

Trouver le bon régime alimentaire quand on est maigre

De même que les régimes amincissants sont de plus en plus controversés, consommer des aliments hypercaloriques n’est pas recommandé pour prendre du poids. Les personnes présentant une maigreur constitutionnelle (1% de la population), doivent manger beaucoup pour grossir un peu. Les professionnels de santé recommandent donc de maintenir une alimentation saine, sans se priver, et surtout de pratiquer une activité physique régulière et adaptée : le but n’est pas de mincir, mais de renforcer sa masse musculaire. Etre mince n’empêche pas de contracter cholestérol, diabète ou maladies cardio-vasculaires. Même si on ne grossit pas, il est essentiel de manger des aliments variés et non transformés. Si on manque d’appétit, on peut ajouter des collations entre les repas pour s’assurer un apport énergétique suffisant tout au long de la journée. 

Le skinny-shaming : oui, c’est parfois dur d’être maigre

Le body-shaming désigne toutes les discriminations, petites ou grandes, que l’on peut subir sur notre corps. On parle de fat-shaming ou grossophobie lorsqu’il touche les personnes en surpoids, grosses ou obèses. Mais les personnes maigres, hommes ou femmes, subissent aussi préjugés et complexes, souvent peu entendus car beaucoup considèrent qu’être mince est une chance. Bien sûr, les personnes minces sont surreprésentées dans les media, mais dans des standards tout aussi inatteignables quand on est maigre. Muscles saillants pour les hommes, poitrine généreuse mais taille fine pour les femmes, ces injonctions sont difficiles à vivre au quotidien. Beaucoup de personnes minces subissent des micro-agressions, en plus d’avoir des difficultés pour s’habiller, les marques négligeant de plus en plus les petites tailles. La solution avancée par les adeptes du body-positivism ? Ne surtout pas céder à un combat entre gros et maigres, mais s’allier pour offrir de nouvelles représentations des corps, tous différents, mais qui méritent tous d’exister librement. 

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