Si l’athlétisme reste un des sports les plus abordables et les plus pratiqués en France, ne nécessitant que peu d’équipements ou d’infrastructures, il n’est pas rare pour les sportifs de subir quelques blessures, classiques de ce sport d’impact. On vous présente les affections les plus fréquentes et comment les prévenir. 

La tendinite, une conséquence du sur-entraînement

Bien connue des coureurs débutants, la tendinite produit une douleur au pied ou à la cheville pendant l’effort et la douleur s’aggrave en courant. Le tendon touché peut devenir chaud et sensible à la palpation. A terme, le sportif peut avoir des difficultés à marcher. 

Bien que bénigne, la tendinite est une affection qui démotive souvent les coureurs débutants. Due à la surmobilisation d’un tendon, elle apparaît souvent lorsqu’on augmente le temps d’entraînement, le dénivelé ou la vitesse trop rapidement. Elle peut aussi être due à une mauvaise récupération. 

Pour éviter de surcharger vos tendons, ne courez que trois par semaine maximum et suivez un plan d’entraînement adapté à votre niveau. Prenez dix minutes pour vous échauffer avant chaque séance et étirez-vous en douceur avant de prendre votre douche. Vous pouvez aussi appliquer une pommade apaisante ou une huile de massage après l’effort. 

La fracture de fatigue, le seul remède : le repos

La fracture de fatigue, aussi connue sous le nom de fracture de stress, est une blessure qui touche souvent les coureurs de trail et les danseurs. Contrairement à une fracture classique, elle ne survient pas suite à un traumatisme soudain, mais à cause de petits stress répétés sur une partie du pied, qui finissent par fragiliser l’os. La douleur est très précise et localisée et peut durer même au repos. 

La course à pied, avec ses multiples impacts sur le sol, peut grandement fragiliser les os du pied. Comme pour la tendinite, une augmentation du dénivelé ou de la fréquence d’entraînement, si elle n’est pas maîtrisée, peut être à l’origine d’une fracture de fatigue

Le seul remède ? Le repos, voire l’immobilisation, est le seul moyen d’aider l’os à se réparer. Pour prévenir les récidives, il faut absolument muscler vos pieds : en marchant pieds nus, en utilisant des chaussures légères et minimalistes et à l’aide d’exercices ciblés. 

La fasciite plantaire, une blessure classique due à des chaussures inadaptées

Le fascia est une membrane qui soutient la voûte plantaire, de la base des orteils jusqu’à l’os du talon. Il peut s’irriter sous l’effet de chocs répétés, en cas de charge trop importante ou de distance trop longue. 

La fasciite se manifeste par une douleur précise et localisée sous l’avant du pied, des raideurs matinales et une douleur accrue lorsque vous montez sur la pointe des pieds ou sautez. Pour s’en débarrasser au plus vite, il est vivement recommandé de consulter un professionnel de santé : kinésithérapeute, médecin du sport, podologue… 

La fasciite peut être prévenue en choisissant des chaussures adaptées à votre morphologie et à votre pratique. Pensez aussi à renforcer la plante du pied. Un exercice facile à faire : attrapez une serviette au sol en la serrant entre vos orteils et la plante de votre pied. 

Le syndrome de l’essuie-glace, une pathologie propre aux marathoniens

Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale, dit aussi de l’essuie-glace, se manifeste par une douleur sur la face externe du genou, ressentie à la palpation et pendant la course. Les coureurs touchés sont souvent perplexes car la douleur apparaît de manière assez soudaine et sans traumatisme préalable. 

Le syndrome de l’essuie-glace touche particulièrement les coureurs d’endurance comme les marathoniens. Les mouvements répétés de flexion-extension sont suffisants pour comprimer et irriter la membrane qui relie le genou au fémur. Cette blessure doit impérativement être prise en charge car elle peut s’installer dans la durée et devenir très inconfortable. 

Pour prévenir les récidives, il est possible d’utiliser des semelles orthopédiques pour le sport qui aideront à mieux répartir le poids et à soulager les genoux.