Une course, une randonnée ou un triathlon, participer à un événement sportif demande de ne présenter aucune contre-indication médicale. Comment faire lorsque l’on souhaite valoriser son activité physique, même en cas de pépin de santé ? Quels documents à fournir pour prouver l’aptitude à la pratique sportive en compétition ?

Un certificat médical obligatoire pour la plupart des événements sportifs chronométrés

Marathon, triathlon, course d’orientation ou randonnée à vélo, il existe de nombreuses compétitions sportives ouvertes aux non-professionnels, où on peut pratiquer en profitant d’un cadre sécurisant, parfois dans des lieux exceptionnels. Participer à de tels événements permet de faire le point sur sa pratique, mais aussi de rencontrer d’autres passionnés de tous âges, niveaux et horizons. 

En France, toutes les compétitions ou courses chronométrées, quel que soit le sport concerné, nécessitent de prouver l’absence de contre-indication médicale à la participation. Pour cela, deux cas de figure sont possibles : 

• Vous êtes titulaires d’une licence sportive et êtes donc reconnu comme apte à la pratique sportive en compétition
• Vous fournissez un certificat médical justifiant l’absence de contre-indication à la pratique sportive en compétition.

Quel que soit l’élément de preuve fourni, il vise à dédouaner l’organisateur en cas de blessure ou d’accident, et donc d’être couvert par les assurances. Il doit pouvoir prouver que tous les participants sont physiquement aptes à la pratique du sport en question : cyclisme, course d’endurance, natation… Autrement dit, même si vous disposez d’un certificat médical ou d’une licence sportive vous autorisant à la pratique du football en compétition, vous devrez en faire établir un autre si vous prévoyez de courir un marathon. 

A noter que lors d’épreuves non chronométrées comme une course d’obstacles, par exemple, le certificat médical ou la licence sportive ne sont pas exigés. 

Comment obtenir un certificat médical pour participer à un événement sportif ?

C’est au médecin, et au médecin uniquement, de décider de l’aptitude ou non d’une personne qui souhaite participer à un événement sportif. Le certificat de non contre-indication à la pratique sportive en compétition peut être délivré par le médecin-traitant, un généraliste, un médecin du sport, du travail… Il est toutefois recommandé de choisir un praticien qui vous connaît bien et qui pourra établir le diagnostic le plus exact possible. 

Une téléconsultation n’est pas suffisante pour établir un tel certificat : il faut un rendez-vous en présentiel afin que votre médecin puisse vous examiner soigneusement. En fonction de votre âge et de votre état de santé, le professionnel de santé pourra vous poser quelques questions sur vos antécédents familiaux et personnels, la fréquence de votre activité physique, votre mode de vie (alimentation, tabagisme, alcool…). Il écoutera votre cœur et vos poumons, prendra votre tension, notera votre poids. Si vous êtes en bonne santé, vous aurez votre certificat à l’issue du rendez-vous médical. 

Si le médecin repère une anomalie mineure comme une légère hypertension artérielle, il vous proposera des examens complémentaires comme une prise de sang ou un test d’effort. Une pathologie, quelle qu’elle soit, n’est pas forcément un frein à la pratique sportive, même en compétition. Asthme, diabète, hypertension légère ne sont pas forcément des contre-indications à l’activité physique. C’est votre médecin qui évalue votre aptitude physique, et non l’organisateur de l’événement. Si vous êtes en ALD, le sport peut faire partie de votre protocole de soins, même en compétition. 

Le certificat médical fourni par votre médecin est valable pendant un an. Durant ce laps de temps, vous êtes tenu d’informer votre médecin de tout changement de santé qui pourrait entraver vos capacités physiques : blessure, douleur pendant l’effort, tendinite… 

Comment faire en cas de handicap ?

Une personne souffrant d’un handicap moteur peut tout à fait participer à un événement sportif ouvert aux handiathlètes, à condition d’être autonome. Il faut disposer d’un certificat médical valide ou d’une licence sportive spécifique au sport pratiqué. Un matériel spécifique peut être demandé : fauteuil homologué, bateau adapté, chaussures spéciales… Il faut être autonome sur les ravitaillements et en cas de crevaison ou d’avarie matérielle, mais l’organisateur peut vous aider en cas de problème. Les athlètes malvoyants peuvent généralement participer aux courses chronométrées, seuls ou accompagnés par un guide. Si vous êtes en situation de handicap, n’hésitez pas à vous rapprocher de la Fédération française Handisport, qui pourra vous donner toutes les informations nécessaires pour adapter votre activité physique à votre situation.