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Épilation définitive : quels risques, quelles contre-indications ?

 
L’épilation laser ou à la lumière pulsée est de plus en plus prisée par les hommes aussi bien que les femmes, permettant de venir à bout d’une pilosité trop dense, gênante ou pathologique. Cependant, il ne s’agit pas d’un acte anodin. 

Le fonctionnement de l’épilation définitive

Il est plus exact de parler d’épilation de longue durée : elle n’est jamais efficace à 100% sur tous les poils ou sur toutes les peaux. Contrairement au rasage qui coupe le poil ou à l’épilation mécanique qui l’arrache jusqu’à la racine, le laser et la lumière pulsée tuent le bulbe en le chauffant, empêchant toute repousse. Il est nécessaire de bien différencier les deux méthodes : le laser est un dispositif médical utilisé exclusivement par les professionnels de santé, tandis que l’épilation à la lumière pulsée est réalisable en institut de beauté ou à la maison, avec des appareils grand public. Les lasers émettent une lumière monochromatique constituée d’une seule longueur d’onde. La lumière pulsée repose sur une technologie plus simple et émet plusieurs longueurs d’ondes d’énergie plus faible. Les machines proposent donc une efficacité variable, et pour les appareils à utiliser à la maison, il sera nécessaire de faire des séances de retouche tous les deux à trois mois. Les deux sont des techniques au long cours, efficaces au bout de plusieurs séances, sur des poils en phase de croissance. 
Enfin, les poils peuvent aussi être détruits par électrolyse, une méthode médicale qui détruit la racine à l’aide d’une décharge électrique. Aujourd’hui, elle est surtout utilisée en cas de poils récalcitrants ou de contre-indication au laser. 

Epilation définitive : c’est pour qui ? 

Le laser ou la lumière pulsée s’appuient sur le contraste de mélanine des poils et de la peau. Très efficaces sur les peaux blanches et les poils bruns, ils ne peuvent pas fonctionner sur les poils blancs ou roux, dépourvus de pigments. De même, les peaux noires et foncées sont difficilement compatibles avec l’utilisation du laser ou de la lumière pulsée. Le professionnel de santé doit donc étudier au préalable le phototype de ses patients pour s’assurer de l’efficacité de la méthode. 
De même, les grains de beauté ne doivent pas être soumis à l’épilation : il faut les contourner ou les recouvrir avant la séance. 
Pendant la grossesse, il est vivement recommandé de mettre les séances d’épilation sur pause : la peau, changée par les hormones, pourrait réagir différemment au dispositif. 
Les personnes diabétiques ou cardiaques ne peuvent recourir à l’épilation définitive, de même que les personnes sous chimiothérapie ou radiothérapie, ou encore sous traitement pour l’acné (peroxyde de benzoyle, Roaccutane…)

Les effets secondaires et les risques de l’épilation laser et lumière pulsée

Le laser et la lumière pulsée sont des dispositifs de précision qui peuvent altérer la peau. Leur utilisation n’est jamais exempte de risques. 
Les cas de brûlures sont très rares, surtout si l’épilation est pratiquée en milieu médical. Le processus est toutefois assez douloureux selon les zones traitées, mais une crème anesthésiante peut éventuellement être prescrite par le praticien. 
Des réactions inflammatoires peuvent marquer la peau et favoriser l’hyperpigmentation. C’est pour cette raison qu’il est fortement déconseillé de s’exposer au soleil avant, après et entre les séances. Il est recommandé de condenser ses séances de laser sur la période hivernale pour éviter tout risque de photosensibilisation. 
Plus rarement, chez les personnes jeunes, il peut arriver que la pilosité s’accentue sur certaines zones précises comme le cou. On parle alors de stimulation paradoxale. Pour éviter cet effet secondaire désagréable, le médecin doit s’assurer de l’absence d’anomalies, notamment hormonales. 

A retenir 

De manière générale, l’épilation au laser reste une méthode fiable, sur laquelle les praticiens commencent à avoir du recul. Le corps médical reste cependant plus réservé sur la lumière pulsée pratiquée en centre de beauté ou à la maison. Si vous décidez de dire adieu à vos poils, faites appel à un dermatologue spécialisé dans l’épilation définitive. Retenez également qu’aucune séance ne sera prise en charge par l’Assurance Maladie, sauf en cas de pilosité pathologique (hirsutisme).
 

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