Épilation, couperose, dépigmentation… En dermatologie, le laser a plusieurs casquettes et résoud de nombreux problèmes de peau.
Le fonctionnement du laser
C’est en 1960 que l’ingénieur américain Theodore Harold Maiman expérimente le Light Amplification by Stimulated Emission of Radiation, qui deviendra le fameux laser. Le principe ? On focalise sur la peau un rayon lumineux d’une seule couleur, afin d’en modifier la structure. Le laser est constitué d’une seule longueur d’onde, aux propriétés bien spécifiques. L’hémoglobine, la mélanine et l’eau contenus dans les tissus absorbent l’énergie du rayon et se transforment en conséquence. Le laser peut agir sur toutes les couches de la peau, jusqu’au niveau de la graisse hypodermique.
Les champs d’application du laser
Les premiers lasers médicaux agissaient sur les malformations des vaisseaux sanguins. En orientant le faisceau directement sur la veine concernée, il est possible de provoquer la rupture de sa paroi ou au contraire de la scléroser. Cela permet de venir à bout de la couperose, des veins boursouflées ou anormalement dilatées. Le principe est peu ou prou resté le même depuis les années 1960.
Les lasers pigmentaires sont très populaires pour traiter les taches ou ôter les tatouages. Ils consistent à fragmenter les pigments de la mélanine ou de l’encre. Bien que très efficaces sur les taches pigmentaires, le détatouage est beaucoup plus technique : il n’est pas possible sur tous les types de peau, ni sur certaines couleurs (bleu, jaune, vert…) et peut nécessiter plusieurs dizaines de séances.
Depuis plusieurs années, les lasers sont aussi utilisés en épilation. En détruisant le poil jusqu’au bulbe, il est possible d’obtenir un résultat durable en plusieurs séances.
Enfin, les lasers peuvent aujourd’hui traiter les cicatrices ou les rides en lissant la peau.
Précaution et prudence : le laser n’a pas réponse à tout !
Le champ d’utilisation des lasers ne cesse de s’élargir au fil des années. Néanmoins, ce sont des dispositifs médicaux qu’il faut utiliser avec la plus grande prudence. Evitez les prestations en centre laser esthétique et adressez-vous directement à un dermatologue, qui saura utiliser le laser avec précision. Les résultats varient d’une personne à l’autre et il est difficile de prévoir ses chances de succès. Le processus peut en outre être douloureux et très coûteux. Utilisé à des fins esthétiques, le laser n’est pas pris en charge par l’Assurance maladie ou les mutuelles. Avant de passer à l’acte, votre dermatologue doit poser un diagnostic, évaluer le rapport bénéfices-risques de la procédure et vous informer des potentiels effets secondaires. Prenez toujours le temps de la réflexion et informez-vous uniquement auprès des professionnels de santé.