Mother with newborn baby son lying in bed

Qu’est-ce qu’une maison de naissance ?

Ces établissements d’un nouveau genre proposent un accouchement moins médicalisé, physiologique et une relation de proximité entre les soignants et les jeunes parents. Comment sont-ils régis ? Quelles sont les conditions pour y accoucher ? 

L’histoire des maisons de naissance

Jusque dans les années 1960, les accouchements se déroulaient majoritairement à domicile, avec ou sans aide médicale. En cas de besoin, c’était aux professionnels de santé de se déplacer. Si ce modèle offrait certains avantages, il rendait les interventions chirurgicales compliquées et ne permettait pas d’anesthésie ou de prise en charge en urgence. A partir des années 1960, l’accouchement se médicalise massivement : péridurale, césarienne, épisiotomie et interventions chirurgicales sont plus faciles à réaliser en milieu hospitalier, ce qui contribue fortement à réduire la mortalité lors de l’accouchement. 

Néanmoins, les méthodes physiologiques disparaissent au profit de la médicalisation des accouchements : délivrance en position horizontale, impossibilité de se déplacer pendant le travail ou d’utiliser des techniques naturelles de gestion de la douleur… Alors que les femmes enceintes en bonne santé demandent de plus en plus de soins de proximité non invasifs, les pouvoirs publics français ont autorisé en 2013 l’ouverture de maisons de naissance sur le territoire, à titre expérimental. Ces établissements ne prennent en charge que les grossesses non pathologiques et doivent être associés à une structure hospitalière pour réagir vite en cas d’urgence. 

Un accouchement non médicalisé et peu invasif

Les maisons de naissance ne sont pas des structures médicalisées au même titre qu’un hôpital : elles ne prennent donc en charge que les femmes enceintes en bonne santé, sans grossesse multiple ou affections diverses (diabète gestationnel, hypertension, bassin étroit…). Les actes médicaux sont limités au maximum : perfusion, péridurale, monitoring continu, injection d’hormones ne sont pas pratiqués en maison de naissance. L’intimité des parents est préservée : la seule intervenante est la sage-femme qui a assuré le suivi de la grossesse. Celle-ci ne s’occupe que d’un accouchement à la fois, ce qui permet de considérablement alléger les équipes de soignants hospitaliers. Le suivi dure beaucoup moins longtemps qu’en maternité : après quelques heures d’observation, les jeunes parents peuvent quitter la maison de naissance et le reste du suivi s’effectuera à domicile, par la sage-femme qui a assuré l’accouchement. 

Le fait de ne pas médicaliser la procédure a plusieurs effets sur le travail : accélération de la délivrance par l’absence de péridurale, possibilité de manger, de se déplacer, d’accoucher dans l’eau, chambres confortables et chaleureuses… 

Le suivi pendant et après la grossesse

La condition sine qua non pour accoucher en maison de naissance est bien entendu l’absence de pathologie de toute sorte. La femme enceinte doit être en parfaite santé, prête à accoucher sans péridurale, et sa grossesse ne doit présenter qu’un risque minimal pour sa santé et celle du nouveau-né. Les grossesses multiples, le fœtus se présentant en siège, l’hypertension, les maladies cardio-vasculaires constituent des contre-indications majeures à l’accouchement en maison de naissance. 

Le suivi pré-natal doit être assuré par la sage-femme qui s’occupera de l’accouchement. Il permet à la professionnelle de santé de s’assurer que la grossesse est bien à bas risque, mais aussi de préparer les futurs parents à un accouchement non médicalisé : gestion de la douleur sans péridurale, positions adaptées à la délivrance, détente, premiers contacts avec le nouveau-né… 

Après l’accouchement, le suivi s’effectue à domicile et est assuré par la sage-femme. La famille ne reste que quelques heures à la maison de naissance, pour s’assurer que la mère et le nouveau-né se portent bien. Les maisons ne proposent pas d’hébergement, mais plusieurs visites à domicile permettent d’examiner le nourrisson et d’aider les parents à trouver leurs marques. 

Les maisons de naissance doivent obligatoirement être accolées à un hôpital pouvant prendre en charge la mère ou le nouveau-né en cas d’urgence. Cependant, ces nouvelles structures pourront, à terme, alléger les services d’urgence et les maternités, en permettant aux femmes qui ne souffrent pas de pathologies pendant la grossesse d’accoucher dans des conditions moins médicalisées et nécessitant moins de professionnels de santé spécialisés (obstétricien, anesthésiste…), tout en bénéficiant de plus de sécurité qu’à domicile. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de votre médecin ou de votre maternité, dès le début de votre grossesse. Plusieurs conditions sont généralement exigées par les maisons de naissance : 

  • Bonne santé physique et sociale
  • Pas de grossesse multiple
  • Pas d’antécédents de césarienne
  • Les parents habitent à proximité de la structure
  • La grossesse s’est déroulée normalement et est arrivée à terme
  • Le bébé se présente par la tête
  • Le travail a démarré spontanément
  • La mère et le fœtus supportent bien l’absence de péridurale.

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