Close up of a plastic surgeon marking the human skin for surgery.

Chirurgie réparatrice ou esthétique, quelles différences ?

Greffe de peau, chirurgie mammaire ou abdominoplastie, ces opérations peuvent avoir différents objectifs : retrouver une apparence normale ou améliorer son physique. Qu’est-ce que la chirurgie plastique ? Dans quel cadre est-elle prise en charge ?

La différence entre chirurgie esthétique et reconstructrice

La chirurgie plastique désigne les interventions pratiquées sur l’apparence du corps et de ses tissus. Elle est dite reconstructrice ou réparatrice lorsqu’elle est pratiquée pour corriger une malformation, améliorer l’apparence d’une cicatrice, réparer la peau après une brûlure, bref, redonner au corps son aspect normal. Cette discipline s’est particulièrement développée à partir de la Première Guerre mondiale, avec l’explosion du nombre de soldats et civils blessés ou défigurés. La chirurgie réparatrice intervient donc dès lors que l’intégrité physique d’une personne est touchée, que ce soit dès la naissance, après un accident ou une maladie. 

La chirurgie esthétique, en revanche, désigne ces mêmes interventions, mais aussi d’autres opérations comme le lifting, qui ont pour but d’améliorer une apparence déjà normale. Cette branche de la médecine esthétique vise à corriger non pas une pathologie ou ses séquelles, mais le vieillissement, les petits “défauts” de la peau, une apparence normale, mais qui ne plaît pas au patient. 

Quand bénéficie-t-on de la chirurgie réparatrice ?

Une intervention réparatrice peut être motivée par une malformation congénitale et, dans certains cas, pratiquée dès l’enfance. Des oreilles décollées ou un bec-de-lièvre, par exemple, peuvent être corrigés par une opération. La rhinoplastie peut également être pratiquée, si la malformation cause des difficultés respiratoires. 

La chirurgie réparatrice intervient le plus souvent pour redonner au corps son intégrité après un accident, une maladie ou un traumatisme. En cas de cloison nasale déviée suite à un choc, une intervention réparatrice sera systématiquement proposée. De même, les brûlures, morsures et cicatrices importantes et visibles peuvent faire l’objet d’une opération plastique comme une greffe de peau. 

La poitrine est toutefois un cas à part. La reconstruction mammaire est toujours prise en charge après un cancer du sein. Mais la réduction ou l’augmentation mammaires peuvent aussi, sous conditions, relever de la chirurgie reconstructrice : en cas de seins trop gros (au moins 300 grammes par sein ôtés), trop petits (inférieurs au bonnet A) ou asymétriques (au moins un bonnet de différence). De même, l’abdominoplastie n’est prise en charge que dans le cas où, après une perte de poids trop rapide, la peau distendue recouvre une partie du pubis. 

Quand rentre-t-on dans le cadre de la chirurgie esthétique ?

Bien que la frontière entre chirurgie réparatrice et esthétique puisse paraître ténue, elle est très claire pour l’Assurance maladie. Toute intervention ne relevant pas de motivations médicales ne saurait être prise en charge par la Sécurité sociale. Cela signifie que la rhinoplastie, par exemple, si elle ne vise qu’à embellir un nez considéré comme trop gros, ne sera pas remboursée. De même, toutes les méthodes de rajeunissement du visage (lifting, botox…) relèvent exclusivement de la médecine esthétique. 

L’épilation laser est aussi considérée comme un acte de confort, sauf si la pilosité est particulièrement excessive et due à une maladie, un dérèglement hormonal ou un traitement médicamenteux. Dans ce cas, le dermatologue doit déposer une demande de prise en charge auprès du médecin-conseil de la Sécurité sociale. 

La liposuccion et les autres interventions plastiques visant à modifier la silhouette relèvent quasi exclusivement de la chirurgie esthétique. Cependant, en cas d’obésité, les chirurgies proposées [LIEN VERS ACTU CHIR BARIATRIQUE] peuvent causer un amaigrissement important et très rapide. La peau a alors du mal à reprendre sa taille normale et peut former des zones distendues difficiles à accepter, en particulier sur le ventre : on parle alors de tablier abdominal. Dans ces cas seulement, le chirurgien peut faire une demande de prise en charge auprès de l’Assurance maladie pour une intervention réparatrice. 

Les risques liés à la chirurgie plastique

Comme toute intervention médicale, la chirurgie plastique comporte des risques que les chirurgiens sont tenus de communiquer à leurs patients. 

  • Une anesthésie, globale ou générale, n’est pas un acte anodin. Elle doit faire l’objet d’une consultation spécifique dans le mois qui précède l’intervention.
  • Certaines opérations peuvent causer des douleurs ou des cicatrices.
  • Le suivi post-opératoire doit être soigneusement mené afin de limiter les risques d’infections.
  • En cas de dysmorphophobie, le chirurgien a le droit de refuser une intervention esthétique. En effet, celle-ci n’est jamais une solution en cas de rejet de son corps. 
  • En cas de reconstruction importante (après une grave brûlure du visage, par exemple), un suivi psychologique doit être proposé.

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