A group of cheerful small school kids in canteen, eating lunch and talking.

Aider mon enfant à manger équilibré à la cantine

Dans les cantines scolaires, c’est l’enfant qui fait son choix devant le menu. Et difficile de ne pas céder aux plats les plus riches, voire de bouder les fruits et les légumes… Comment aider les plus jeunes à prendre en main leur alimentation ? 

Les cantines françaises, une référence dans le monde de la restauration scolaire… 

Nous n’avons pas tous de bons souvenirs de cantine, mais force est de constater que la France a toujours été une référence en matière d’alimentation à l’école. Contrairement à d’autres pays, qui servent aux élèves des plats industriels souvent trop riches, nos restaurants scolaires élaborent des menus qui reflètent la culture française : entrée, plat, laitage, dessert. Un système qui permet aux enfants de découvrir des aliments qu’ils ne consomment pas forcément à la maison et de diversifier leurs goûts. Et ça marche ! Combien de parents ont entendu leurs enfants s’extasier sur un plat qu’ils ne leur ont jamais servi ? “J’en ai mangé à la cantine” est une phrase fréquemment entendue par les familles, qui confirme que la cantine remplit sa mission d’éducation gustative. Depuis plusieurs années, les repas ont été revus afin de proposer des produits plus sains : légumes frais, fruits, laitages… Les plats servis sont moins gras et chaque établissement doit se plier à des règles nutritionnelles pour garantir l’équilibre des déjeuners.
Le self scolaire a également un autre rôle primordial : c’est un lieu de socialisation pour les enfants, accessible au plus grand nombre. En effet, la restauration collective permet aux parents de régler un prix inférieur au coût de production, pour garantir l’accès à la cantine. A noter que 75% des communes de plus de 10 000 habitants pratiquent une tarification sociale, basée sur les revenus ou le quotient familial. Ce système est considéré comme exemplaire par de nombreux pays. 

… Mais des pistes d’amélioration

Cependant, tout n’est pas rose dans nos cantines, régulièrement pointées du doigt pour leur manque d’inclusivité, de qualité ou de durabilité. En effet, seuls les petits établissements peuvent employer des cuisiniers sur place. La plupart du temps, les écoles font appel à des sociétés de restauration collective : les repas sont préparés dans une cuisine centrale, puis livrés à l’école. Cela résulte souvent en des plats peu attrayants, que les enfants délaissent pour des produits qu’ils connaissent mieux : poisson pané, purée, steak haché… Les quantités servies ne sont pas nécessairement adaptées à l’appétit des enfants et les cantines souffrent du gaspillage : d’après une étude de l’Ademe de 2018, chaque cantine jette en moyenne 44 kg de nourriture pour un service de 365 élèves.
Un autre point difficile est celui de la gestion des régimes spéciaux. Il peut être compliqué pour un enfant végétarien, consommant halal ou casher, ou encore souffrant d’allergies, de s’alimenter correctement à l’école. Sans oublier que le réfectoire est un endroit bruyant, où il faut manger vite : pas vraiment propice à une pause déjeuner équilibrée. 

Le rôle des parents

L’alimentation à la maison façonne la manière dont l’enfant prendra ses repas à l’extérieur. Pour que les plus jeunes mangent correctement à la cantine, il faut d’abord les habituer à une alimentation équilibrée et diversifiée à la maison. Evitez donc les produits industriels et gras comme les cordon-bleu, le poisson pané, les fritures… Le repas idéal doit comprendre au moins : 

  • Un demi-assiette de légumes frais, cuits de préférence à la vapeur
  • Un quart d’assiette de protéines animales ou végétales
  • Un quart d’assiette de féculents
  • Un laitage
  • Un fruit frais. 

Pour aider votre enfant à varier les plaisirs, vous pouvez le faire participer à la préparation des repas. Le dialogue est essentiel pour savoir si votre enfant s’alimente bien à la cantine. Consultez ensemble les menus, demandez-lui si les plats lui ont plu, s’il aimerait les manger à la maison… Ne dramatisez pas s’il a craqué sur un croque-monsieur ou une part de pizza. Tant que l’enfant se nourrit correctement le reste du temps, vous pouvez rester flexible. A la maison, expliquez vos choix, la manière dont vous élaborez les menus, la liste de courses…
Rappelez-vous qu’un enfant ne mange que quatre à cinq fois maximum par semaine à la cantine, sur les 14 repas hebdomadaires. Pas de panique, donc, si votre enfant s’y autorise quelques écarts. 

Mon enfant ne mange plus à la cantine, que faire ? 

Il peut arriver qu’un enfant aie du mal à manger à la cantine et finisse par ne plus prendre ses déjeuners. Avant d’agir, il convient d’identifier la situation et de bien la comprendre. 

  • Votre enfant ne mange-t-il vraiment plus du tout ? Rapprochez-vous de l’équipe éducative pour savoir si le repas est bien pris, au moins en partie, ou boudé dans son intégralité. 
  • Pour quelles raisons votre enfant ne déjeune-t-il plus ? Les causes peuvent être nombreuses : manque d’appétit, stress, harcèlement… 
  • Parlez-en à votre enfant sur un terrain neutre, sans pression, mais pour comprendre la situation et trouver, avec lui, des solutions adaptées. 
  • Dans la mesure du possible, faites essayer à votre enfant des plats très différents.
  • Privilégiez la communication : “quels légumes aimerais-tu manger ?”, “Qu’est-ce qu’on peut rajouter dans ce plat pour qu’il soit meilleur ?”, “à ton avis, il y a quoi dedans ?”…
  • Consultez un pédiatre ou un nutritionniste si la situation ne s’améliore pas.

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