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Risques, indications : tout savoir sur la circoncision

 
La circoncision ou posthectomie est une opération légère, qui peut être motivée par la religion, la culture mais aussi pratiquée pour raisons médicales. Quand est-elle recommandée ? Quelle prise en charge est prévue ? Quel impact sur la santé ? 

Pourquoi pratiquer la circoncision ? 

Il s’agit de l’opération la plus courante dans le monde. Elle consiste en une ablation totale ou partielle du prépuce et existe depuis l’Antiquité. Elle est pratiquée sur des enfants comme des adultes, d’abord pour des motifs hygiéniques. On parle de circoncision rituelle lorsqu’elle est motivée par des raisons culturelles ou religieuses. Elle peut aussi être encouragée pour des motifs prophylactiques. En effet, la posthectomie peut, selon certaines études, jouer un rôle préventif contre la propagation des MST et IST. L’OMS indique qu’il s’agit d’un outil additionnel dans la lutte contre l’épidémie du VIH : le gland, plus exposé aux variations de températures, est moins sujet au développement infectieux ou viral. L’hygiène du pénis est plus facile pour les hommes circoncis, notamment dans les régions où l’eau est rare. 
Mais, dans certains cas, l’opération est nécessaire pour raisons médicales. Le phimosis est une affection qui touche le prépuce : celui-ci, trop étroit, empêche de décalotter. S’il s’agit d’une condition normale chez les enfants, elle peut causer, à partir de l’adolescence, des complications : 
  • Douleurs
  • Infections
  • Paraphimosis (blocage du prépuce derrière le gland, résultant en oedème).

Comment se déroule l’intervention ? 

Sur les enfants comme les adultes, il s’agit d’une opération très simple, réalisée en ambulatoire, sous anesthésie locale ou générale. Une consultation d’anesthésie pré-opératoire doit avoir lieu quelques jours avant l’opération. Il existe différents types de circoncision, que le praticien exécute en fonction de la morphologie ou de la gravité du phimosis : ablation partielle ou totale, basse ou haute, serrée ou lâche, maintien ou excision du frein… En France, les médecins privilégient généralement les circoncisions basses et lâches : une partie du frein du prépuce est préservée et la cicatrice est peu visible.
L’intervention dure quinze à trente minutes. Les points de suture sont résorbables et la cicatrisation ne prend que quelques semaines. Des douleurs légères peuvent survenir et sont généralement calmées avec des antalgiques. Pendant la cicatrisation, il convient d’éviter les bains, les sports de contact et les rapports sexuels. Les complications sont rares si les recommandations post-opératoires sont bien suivies. 

Après l’opération : quels changements ?

Vivre sans prépuce, c’est possible et même plus confortable dans certains cas. Si l’intervention s’est déroulée en milieu médical, avec un praticien formé et expérimenté, les risques d’infection ou de complications sont très faibles. Le gland, nouvellement exposé, peut être particulièrement sensible pendant les premiers jours, mais tout rentrera facilement dans l’ordre. L’hygiène intime est plus facile après la circoncision, surtout si elle a été pratiquée pour soigner un phimosis. Le risque de rupture du frein est considérablement réduit, voire nul si celui-ci a été ôté. Contrairement à beaucoup d’idées reçues, la circoncision n’a pas d’impact sur la qualité de la vie sexuelle : seule une légère différence de sensibilité peut être ressentie. Lorsqu’elle est pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses, elle n’est pas remboursée par l’Assurance Maladie. En revanche, lorsqu’elle est prescrite par un médecin pour soigner un phimosis, la Sécurité sociale rembourse 80% de l’intervention (base de remboursement : 75,15€).

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