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Dans la peau d’un adulte à haut potentiel intellectuel

 
On parle régulièrement des enfants intellectuellement précoces, mais beaucoup moins des adultes. Pourtant, les premiers grandissent et les seconds sont nombreux à ne découvrir leur particularité qu’en pleine force de l’âge. Pour ces derniers, mettre un nom sur un mode de fonctionnement différent est bien souvent capital.

Un QI supérieur

Il n’est pas aisé de décrire une personne à haut potentiel intellectuel (HPI) sans faire de généralités. Le test de quotient intellectuel (QI) est donc un indicateur fréquemment utilisé car il évalue les capacités logiques et intellectuelles. Une personne est ainsi considérée comme « surdouée » lorsqu’elle obtient un score supérieur à 130 – la moyenne est fixée à 100 –, ce qui est le cas d’environ 2 % de la population. C’est d’ailleurs ce critère qu’a retenu l’association Mensa, qui regroupe des personnes à fort potentiel intellectuel, pour accepter ses membres. « Pour adhérer, on peut soit se soumettre à des tests d’admission basés sur les tests de QI lors d’une session organisée par l’association sur tout le territoire, soit se rendre chez un psychologue qui pratique ce genre de test », explique Roméo Machado, délégué aux relations médias de l’association.

Entre points communs et idées reçues

Etre HPI ne se limite pas à être quantitativement plus intelligent que les autres, ce qui pousse Mensa à indiquer sur son site : « Etre « surdoué » n’est ni une « supériorité intellectuelle », ni une pathologie psychique, mais une particularité neurologique, cognitive et émotionnelle importante à reconnaître et à nommer ». L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a en effet permis de mettre en lumière une morphologie cérébrale différente et une plus grande connectivité entre les différentes zones du cerveau, plus spécifiquement entre le lobe frontal et le lobe pariétal. Les personnes HPI ont aussi une manière de penser bien spécifique : « elles ont par exemple une intelligence en arborescence, souvent en opposition à un mode de pensée plus binaire » constate Roméo Machado. « Cela se ressent notamment lors des rencontres entre les membres de l’association, ajoute-t-il. Les échanges sont rapides, les arguments fusent et la discussion rebondit très vite. Une idée en entraîne une autre, puis une autre… ». Des caractéristiques communes viennent également compléter ce portrait. Sont le plus souvent cités : la grande curiosité intellectuelle, l’envie d’apprendre, le goût de la réussite et de l’accomplissement, le fait de vouloir donner du sens à sa vie et d’avoir des projets, une grande sensibilité…

L’importance du diagnostic

Ces spécificités peuvent engendrer, chez certains, l’impression de ne pas comprendre le monde qui les entoure, d’être en décalage. Un sentiment qui est souvent atténué grâce au diagnostic. « En règle générale, savoir pourquoi on se sent différent aide à comprendre pourquoi on ne réagit pas comme les autres, confirme Roméo Machado. Cela donne une réponse, une explication et cela met fin aux doutes. » Se retrouver avec d’autres personnes qui sont dans la même situation aide aussi à mieux se comprendre soi-même. Ainsi, loin d’être un club élitiste d’intellectuels, Mensa est avant tout un lieu de rencontre. « Nous nous retrouvons parce que nous avons tous cette même caractéristique mais, comme dans beaucoup d’associations, nous sommes là surtout pour passer un bon moment ensemble, discuter, échanger sur nos expériences et partager nos centres d’intérêt », assure Roméo Machado.

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