L’étude préoccupante de France Mutualité sur la santé mentale des jeunes

Santé mentale L’étude préoccupante de France Mutualité sur la santé mentale des jeunes

L’étude préoccupante de France Mutualité sur la santé mentale des jeunes

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C’est officiel : la santé mentale des jeunes est touchée de plein fouet et n’a jamais été aussi malmenée. Dépression, anxiété, attentes, on fait le point sur l’étude historique de France Mutualité.

25% des 15-29 ans touchés par la dépression

C’est un des chiffres les plus marquants de cette enquête. 14% des jeunes d’auto-déclarent en mauvaise santé mentale, souffrant d’anxiété ou de dépression. Mais France Mutualité a intégré à son enquête un questionnaire standardisé, le PHQ-9, un des outils de référence pour dépister et mesurer les symptômes dépressifs. A l’aune de ces déclarations, il apparaît que 25% des répondants sont touchés par la dépression, avec des variations importantes selon le genre ou le lieu de vie :

  • 39% des jeunes ultramarins présentent des symptômes dépressifs
  • 27% des jeunes femmes montrent des signes de dépression, contre 22% des jeunes hommes.

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Des conditions de vie déterminantes pour la santé des jeunes

Tous les jeunes ne sont pas égaux face aux questions de santé mentale. Différents facteurs ont été étudiés lors de cette enquête :

  • La situation économique : près de la moitié des jeunes en situation de grande précarité souffrent de symptômes dépressifs. A contrario, 16% des jeunes sans difficultés financières expriment un mal-être.
  • La situation du foyer familial, y compris dans l’enfance : 35% des jeunes ayant grandi dans un foyer instable souffrent actuellement de dépression.
  • La vie sociale : l’absence d’engagement dans des activités sociales, culturelles ou sportives est un facteur important de mal-être, avec un sentiment de solitude plus marqué dans les zones urbaines.
  • Le mal-être prend par ailleurs plusieurs formes : déprime, angoisse et stress pour l’avenir, fatigabilité, sentiment d’être nul, dévalorisation de soi, troubles du sommeil, perte d’intérêt pour la vie quotidienne…
  • Des symptômes souvent difficiles à décrypter pour les moins de 30 ans.

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Anxiété et stress : beaucoup d’inquiétude pour l’avenir

71% des 18-24 ans expriment des difficultés à se projeter dans l’avenir, voire une impossibilité à imaginer le futur. Ils sont 94% à être inquiétés par l’actualité internationale, par les enjeux environnementaux et climatiques et par leur propre avenir. Plutôt qu’un espace de possibilités, l’avenir est vu comme un horizon incertain et redouté.

Cette inquiétude se conjugue à un sentiment de vulnérabilité face à la société elle-même, et à leur indépendance financière, professionnelle et politique. L’éco-anxiété, phénomène de mieux en mieux connu, s’accompagne depuis peu d’une grande angoisse face aux enjeux géopolitiques. Il est d’ailleurs intéressant de noter que les 15-29 ans ont démarré leur vie d’adulte ou leur adolescence dans un monde marqué par l’épidémie de Covid-19 et, de fait, par un climat d’incertitude.

Quelles solutions pour la santé mentale des jeunes ?

La FNMF a aussi interrogé les jeunes sur les pistes à explorer pour leur santé mentale. L’accès aux soins est un enjeu crucial, car beaucoup de répondants ont fait face à des obstacles :

  • Le coût des consultations
  • L’impression que cela ne va pas les aider
  • La peur du jugement et de la stigmatisation…

Dans les territoires d’Outre-mer, les 15-29 ans font aussi part de leur désarroi : ceux qui ressentent le besoin de consulter un professionnel de santé ne savent pas vers qui se tourner.

Beaucoup de jeunes estiment ne pas être suffisamment sensibilisés aux enjeux de santé mentale. La sensibilisation passe par des canaux très inégaux : l’école, les professionnels de santé, les associations spécialisées… Mais la plupart se réfugient sur les réseaux sociaux pour trouver des réponses à leurs questions, avec tous les risques de fiabilité que cela implique.

En résumé, les jeunes estiment que les axes suivants seront prioritaires pour une meilleure prise en charge de leur santé mentale :

  • Renforcement de la prévention en santé mentale
  • Meilleur accès aux soins
  • Promotion des activités culturelles, sportives et de relaxation
  • Lutte contre le harcèlement
  • Réduction des coûts d’accès aux soins…

Source : étude sur la santé mentale des jeunes de l’Hexagone et d’Outre-mer par la FNMF

© iStock

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