obesite infantile

Comment prévenir l’obésité infantile ?

Le surpoids touche aujourd’hui près de 20% des enfants. Véritable enjeu de santé publique, de nombreux moyens ont été développés pour le prévenir et favoriser un poids sain dès l’enfance et pour toute la vie. 

Les chiffres du surpoids et de l’obésité en France

En Europe, le surpoids et l’obésité sont responsables de 14% de la mortalité : maladies cardio-vasculaires, affections respiratoires, développement de certains cancers… Il est à noter que la surcharge pondérale dans l’enfance favorise l’obésité à l’âge adulte : avant la puberté, la probabilité qu’un enfant en surpoids le reste est de 20 à 50%, et plus de 50% après la puberté. Garder un poids sain dès l’enfance est déterminant pour une bonne santé à l’âge adulte. 

En France, près de 20% des enfants de 6 à 17 ans sont en surpoids et 4% sont atteints d’obésité, avec une certaine prévalence chez les jeunes filles. Si la situation s’était stabilisée depuis 2006, les confinements successifs et fermetures de classes à partir de 2020 ont favorisé la prise de poids chez les enfants, en particulier à cause de la baisse de l’activité physique. A l’âge adulte, une personne sur deux est en surcharge pondérale et on compte près de 16% de personnes obèses dans la population générale. 

Des causes multiples et complexes

L’obésité est une maladie complexe dont les causes peuvent être difficiles à identifier. Néanmoins, certains facteurs de risque sont aujourd’hui bien connus. 

Une prise de poids importante pendant la grossesse ou du diabète gestationnel peuvent influer sur le poids du nouveau-né, et un poids important à la naissance peut favoriser la survenue de l’obésité. Il existe aussi un facteur génétique qui peut prédisposer les enfants au surpoids. De même, le niveau socio-économique a aussi un impact sur la surcharge pondérale : les enfants d’ouvriers, par exemple, ont plus de chance de la développer que les enfants de cadres. 

Dans de rares cas, l’obésité peut être due à une autre affection : anomalie hormonale, maladie génétique, tumeur… Une prise de poids importante et rapide nécessite donc de demander rapidement un avis médical. 

Bien évidemment, la sédentarité et l’alimentation jouent un rôle très important dans la prise de poids chez l’enfant. Un excès d’aliments sucrés ou gras favorise la prise de poids ou d’autres problèmes de santé. Le manque d’activité physique est également un facteur de risque. 

Le mal-être, le harcèlement scolaire ou un traumatisme sont aussi des causes importantes de surpoids ou de troubles alimentaires. Difficiles à détecter et mesurer chez l’enfant, ce sont pourtant des facteurs aggravants qu’il faut surveiller. 

Eduquer et prévenir avec bienveillance

La prévention de l’obésité doit commencer dès la petite enfance. Il est important de surveiller régulièrement le poids de votre enfant. Vous pouvez aussi calculer son IMC pour un suivi plus complet. Si vous remarquez un rebond d’adiposité ou une prise de poids rapide et importante, consultez votre pédiatre. 

Chez les enfants un peu plus grands et les adolescents, veillez à ne pas commenter leur poids. Laissez le médecin poser son diagnostic directement avec votre enfant. 

Apprenez à votre enfant à adopter une alimentation variée et équilibrée, sans grignotage. Evitez les sucreries, les boissons gazeuses, les chips, les snacks en tout genre… Favorisez aussi les bonnes habitudes en matière d’activité physique, en particulier à l’adolescence. Beaucoup de collégiens et de lycéens, en particulier les filles, ne font pas assez d’exercice, à un âge où il est essentiel de développer sa masse musculaire et de ne pas stocker trop de graisse. 

En cas de prise de poids importante, il faut consulter votre pédiatre, qui proposera un suivi global avec un accompagnement diététique, en activité physique et, le cas échéant, psychologique. Ne lancez surtout pas de régime ou d’interdictions alimentaires de votre propre chef. Appuyez-vous uniquement sur les recommandations des médecins pour aider votre enfant à traverser cette étape.

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