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Peut-on prévenir la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer est une des maladies neuro-dégénératives les plus connues du grand public. Elle se caractérise par une perte progressive de la mémoire, mais aussi l’altération d’autres fonctions comme le langage. Comment agit-elle sur le cerveau ? Peut-on prévenir son apparition ? Comment est-elle prise en charge ?

Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?

La maladie d’Alzheimer touche le plus souvent les personnes âgées – plus de 20% des plus de 80 ans sont atteints par la maladie -, mais elle n’en est pas pour autant une conséquence normale de l’avancée en âge. Elle cause l’altération, puis la disparition de neurones dans des zones spécifiques du cerveau. La région de l’hippocampe, qui gère la mémoire, est la première à être touchée par la maladie. Suite à la disparition des neurones, deux types de lésions apparaissent dans le système nerveux : l’apparition de plaques dites séniles et le dysfonctionnement de la protéine “Tau”, essentielle aux neurones. On dénombre trois stades dans la maladie : 

  • Léger : les premiers symptômes de perte de mémoire apparaissent, avec des oublis réguliers de noms ou d’événements récents
  • Modéré : d’autres troubles surviennent et une aide au quotidien est nécessaire
  • Sévère : on parle alors de démence et la personne est dépendante sur presque tous les aspects de la vie quotidienne.

La maladie d’Alzheimer se manifeste le plus fréquemment par des pertes exponentielles de mémoire : à un stade avancé, une personne malade peut ne pas reconnaître ses proches. Des troubles de l’élocution et de l’humeur, des difficultés à déglutir, à effectuer certains gestes ou à adapter son comportement peuvent également survenir. 

Prévenir la maladie d’Alzheimer, c’est possible ?

La maladie d’Alzheimer n’a pas d’origine génétique dans 99% des cas. Dans ces 1% restants, elle est due à un gène défectueux transmis par un des deux parents : l’affection survient alors tôt, avant 65 ans. Les causes de l’apparition de la maladie ne sont pas encore très bien connues, car elles sont nombreuses et varient d’un individu à l’autre. Cependant, la communauté médicale a identifié plusieurs facteurs de prévention qui peuvent contribuer à réduire les cas, mais aussi à prévenir plus largement les risques de dépendance liée à l’avancée en âge. Tout d’abord, l’activité physique et la qualité de l’alimentation sont essentielles pour assurer le bon fonctionnement du cerveau. Les apports nutritionnels doivent correspondre aux recommandations du Programme national nutrition santé (PNNS) et il est nécessaire d’éviter au maximum la sédentarité, afin de stimuler la production neuronale. L’apparition de la maladie d’Alzheimer est favorisée par l’isolement : il est donc vivement recommandé de maintenir du lien social et des activités intellectuelles quotidiennes. On pense souvent aux mots croisés, mais différentes activités peuvent être bénéfiques : les échecs, les patiences, les jeux de réflexion, l’écriture (lettres, nouvelles, et pourquoi pas un roman ?), et, dans certains cas, les jeux vidéo. 

La santé cardio-vasculaire joue aussi un rôle dans l’irruption de la maladie. C’est pourquoi il est recommandé de ne pas fumer et de limiter sa consommation d’alcool, mais aussi de faire diagnostiquer et traiter d’éventuelles pathologies vasculaires comme le diabète ou l’hypertension. En cas d’accident vasculaire-cérébral, il est impératif de bien suivre le processus de soins fixé par le cardiologue. 

Enfin, certains médicaments agissant sur le cerveau et notamment sur la mémoire, comme certains anxiolytiques ou neuroleptiques, doivent être limités et, si possible, remplacés par d’autres molécules. 

Les soins apportés aux malades

Il n’existe actuellement pas de médicaments ou d’intervention permettant de guérir la maladie d’Alzheimer. Actuellement, les soins prescrits reposent sur une logique d’amélioration de la qualité de vie des patients et d’accompagnement pour ralentir le déclin cognitif. Des molécules ont été mises au point pour réduire certains symptômes, comme les troubles du comportement, en agissant sur les neurotransmetteurs des régions lésées du cerveau. 

Mais ce sont surtout les activités à but thérapeutique qui constituent une part importante des traitements actuels. Ateliers artistiques, activité physique adaptée, mobilisation cognitive… Toutes les activités sociales, dès lors qu’elles sont encadrées par des personnes formées, sont recommandées car elles aident le patient à communiquer et améliorer notamment les troubles de l’humeur et du comportement. 

Parallèlement, il est essentiel de s’assurer que la personne est bien accompagnée dans le cadre de ses activités quotidiennes, sans l’infantiliser. Plusieurs professionnels de santé peuvent intervenir pour accompagner les patients : neurologues, gériatres, orthophonistes, auxiliaires de vie…

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