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La dépression chez la personne âgée : un trouble à prendre au sérieux

 
Tristesse, morosité, mauvaise image de soi, troubles alimentaires… La dépression peut nous toucher à tout âge. Ce n’est pas parce qu’elle survient après 60 ans qu’il ne faut pas la soigner. 

Dépression chez les seniors : une maladie fréquente mais mal détectée

Difficile de savoir combien de seniors expérimentent la dépression. On estime qu’elle touche 13 à 40% des personnes âgées, mais reste non diagnostiquée dans 70% des cas. Et pour cause : elle est souvent confondue avec d’autres pathologies liées à l’avancée en âge. Pour ne rien arranger, un grand nombre de seniors sont isolés et risquent donc de développer une dépression sans que leur entourage ne s’en aperçoive. Dans l’imaginaire collectif, l’avancée en âge est perçue comme une étape douloureuse de la vie et il serait donc normal d’expérimenter troubles du sommeil, tristesse et douleurs de toutes sortes. La dépression peut s’accompagner de douleurs musculaires et de souffrances physiques – et ce à tout âge de la vie -, mais celles-ci peuvent être associées par les professionnels de santé ou l’entourage à de l’arthrose ou des rhumatismes. Lorsque les fonctions cognitives sont touchées (laisser-aller, repli sur soi, etc.), il est facile d’attribuer ces symptômes à la sénilité, à la maladie d’Alzheimer ou à la démence. Mais, même lorsque ces pathologies sont bien présentes, la dépression peut toujours exister. 

Quand faut-il s’inquiéter pour un proche ? 

Covid, confinement, retraite, veuvage… Les troisième et quatrième âges peuvent être des temps de grand chamboulement. Pour prévenir les états dépressifs, il est primordial que la personne âgée soit la moins isolée possible, puisse construire librement son rythme, poursuivre des activités qui lui plaisent… Les pathologies liées à l’avancée en âge, qu’elles soient physiques ou mentales, sont généralement des facteurs aggravants de la dépression, en particulier si la personne âgée en a souffert par le passé. Le départ à la retraite, les décès plus fréquents peuvent aussi altérer l’état mental, en particulier si le cadre de vie a changé rapidement en quelques années : veuvage, entrée en EHPAD ou maison de retraite, déménagement… 
Il convient pour l’entourage et les professionnels de santé de surveiller les signes suivants : 
  • Anxiété, stress
  • Crises d’angoisse
  • Altération de la mémoire
  • Irritabilité, agressivité
  • Douleurs physiques fréquentes et inexpliquées
  • Difficultés à s’alimenter, à prendre soin de soi. 
Les hommes seuls sont plus touchés par la dépression que les femmes. Cela s’explique surtout par une grande perte de repères et des difficultés à garder son autonomie et à prendre soin de soi : les tâches ménagères, la cuisine et parfois le suivi médical sont plus souvent assumées par les femmes. 

Dépression chez la personne âgée : quelles solutions ?

Quel que soit l’âge auquel survient une dépression, elle doit être prise en charge par un professionnel de santé. Le plus souvent, on privilégie l’approche médicamenteuse : des antidépresseurs, anxiolytiques, voire des somnifères peuvent être prescrits pour soulager les différents symptômes. A noter qu’avec l’avancée en âge, le métabolisme ralentit et les doses prescrites peuvent donc rester assez basses. 
Cependant, cette approche thérapeutique seule ne suffit pas. Il convient, pour les personnes âgées dépressives, d’améliorer la qualité de vie afin de favoriser le rétablissement et de prévenir les rechutes. Cela peut passer une psychothérapie, une thérapie de groupe ou d’autres disciplines complémentaires comme l’hypnose, la relaxation ou l’EMDR, mais aussi un emménagement dans une structure plus adaptée, de l’activité physique… L’entourage se verra recommander de reconstruire un tissu relationnel important autour de la personne : en téléphonant, en rendant visite régulièrement, en pratiquant des activités adaptées (jeux de société, sorties, visites culturelles, lecture…). Les personnes âgées, encore plus suite aux confinements, passent peu de temps à l’extérieur : or, l’exposition à la lumière du jour est indispensable à une bonne santé physique et mentale. En hiver, une lampe de luminothérapie peut être utilisée en renfort. 
Enfin, si l’état de santé du patient le permet, il est vivement recommandé de l’aider à pratiquer une activité physique adaptée. En cas de troubles alimentaires ou de manque d’appétit important, un diététicien peut également être consulté. 

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