Syndrome de glissement : qu’est-ce que c’est ?

À partir d’un certain âge, la santé physique et psychologique devient plus fragile face aux aléas de la vie. Pourtant, certains signes peuvent passer inaperçus ou être banalisés, alors qu’ils révèlent une réalité inquiétante. C’est le cas du syndrome de glissement, un phénomène encore assez méconnu. Il s’agit d’un processus de déclin généralisé et rapide de l’état physique et psychique de la personne âgée. Il peut être déclenché par un événement brutal : hospitalisation, deuil, isolement ou perte de repères. Le repérer à temps, c’est agir pour préserver la dignité et la vie de nos aînés.
Un syndrome multifactoriel aux causes psychiques et sociales
Le syndrome de glissement n’est pas une pathologie en soi, mais plutôt une réaction psychologique sévère face à un événement traumatisant. Il survient chez des personnes âgées et généralement vulnérables, souvent après un choc affectif ou une perte brutale de repères : entrée en institution, départ d’un proche aidant, hospitalisation, ou deuil non surmonté.
Ce syndrome s’installe parfois de manière insidieuse. La personne cesse progressivement de s’alimenter, de se lever, de parler ou de participer à la vie quotidienne. Elle peut également refuser les soins ou le contact avec les soignants. Ce “glissement” traduit une perte de l’élan vital, un retrait du monde qui n’est ni volontaire, ni véritablement conscient. Il révèle une souffrance profonde que les mots ne suffisent plus à exprimer.
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Des symptômes à surveiller de près
Reconnaître le syndrome de glissement à temps est crucial, mais souvent difficile. Il peut être confondu avec une dépression, un effet secondaire de traitement, ou une aggravation d’une maladie chronique. Pourtant, certains signaux doivent alerter : refus de manger ou de boire, immobilité prolongée, somnolence inhabituelle, mutisme, repli sur soi, absence d’interaction avec les proches ou le personnel médical.
On observe aussi une diminution rapide de l’autonomie, des chutes, une perte de poids importante et une apparente indifférence à la douleur. Ces signes ne doivent jamais être banalisés. Ils traduisent une détresse qui nécessite une évaluation médicale rapide, incluant une approche psychologique et sociale. L’entourage, aidants comme professionnels, joue ici un rôle central dans l’identification de ces symptômes.
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Une prise en charge globale, centrée sur l’humain
Face au syndrome de glissement, l’urgence est d’intervenir rapidement avec bienveillance et coordination. La prise en charge doit être pluridisciplinaire : médecins, infirmiers, psychologues, ergothérapeutes, kinésithérapeutes et proches doivent collaborer pour créer un environnement sécurisant et stimulant. Il est souvent nécessaire de restructurer les repères du quotidien, de restaurer des liens affectifs forts, de réintroduire progressivement des gestes simples de la vie (repas, toilette, marche) et de réinstaurer un climat de confiance et d’estime de soi.
Des activités douces comme la musique, les échanges intergénérationnels ou la présence d’animaux peuvent aussi jouer un rôle positif. Enfin, il est important de prévenir l’apparition de ce syndrome en évitant les ruptures brutales de mode de vie, en maintenant une communication constante avec la personne âgée et en valorisant son rôle au sein de son environnement social ou familial.
Source : Doctissimo
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