On a une seule vie : défendons l’idée d’une seule santé

Les statistiques montrent que de mars 2020 à décembre 2021, il y a eu 95 000 décès de plus qu’attendus. Les données provisoires, à la fin septembre 2022, laissent entrevoir un niveau de décès de plus de 7,5 % par rapport à 2019. Ceci résulte évidement de l’épidémie de Covid qui a frappé à partir de 2020. En sus, du fait de la période caniculaire que notre pays a subi en 2022, le nombre de décès a connu une variation de plus de 9,5 % par rapport à la période du 1er juin au 31 août 2019.

Ces chiffres montrent les interrelations entre notre vie en bonne santé et des phénomènes extérieurs comme les épidémies ou les évolutions climatiques. Ces phénomènes extrêmes que sont les épidémies et les canicules ne doivent pas nous faire oublier l’impact des déterminants de santé que ce soient les facteurs environnementaux (qualité de l’air par exemple) et de conditions de vie (alimentation, activité physique, etc.) sur la survenance des maladies, causes principales de décès anticipés : maladies cardio vasculaires, cancers, etc. C’est parce que chacun d’entre nous peut, par son hygiène de vie, minorer la survenance de ces maladies que par le vecteur du présent bulletin, nous vous apportons régulièrement des conseils relatifs à l’hygiène de vie.

Mais l’action individuelle ne suffit pas, il est indispensable d’avoir une vision globale de la santé. Comme le rappelle le rapport du 8 février 2022 du conseil scientifique COVID : « L’OMS définit clairement la santé comme “un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité” ». Toutefois, la santé reste majoritairement vue sous le prisme des maladies touchant l’Homme. La préservation environnementale, la santé animale et la santé durable d’un territoire restent absentes de cette définition. (…) ». Cet avis émet plusieurs recommandations pour que notre pays, en collaboration avec tous les autres, s’engage dans l’idée de promouvoir « une seule santé ». (One health en anglais). À cette fin, le rapport émet des recommandations pour que nous nous engagions (…) « collectivement à mettre en œuvre des changements institutionnels, des activités de recherches transdisciplinaires, des actions concrètes sur le terrain en s’appuyant sur le tissu social, une formation repensée et une éducation de tous –y compris de nos décideurs– ».

Cette approche globale permet également de percevoir la place des questions sociales comme déterminante de santé et corrobore l’approche mutualiste qui ne dissocie pas la prise en charge individuelle par les prestations des questions de solidarité. S’il est une situation souhaitable et souhaitée, la « bonne santé » est également dépendante de facteurs en dehors de notre volonté et de notre contrôle. C’est pour cela que l’accès aux soins sans délai excessif constitue un enjeu permettant d’éviter, le plus souvent, des aggravations. Dans ce domaine, que ce soit pour la médecine ambulatoire ou la médecine hospitalière, notre pays connait une aggravation de la situation ce qui pourrait conduire à terme à rendre l’idéal d’une seule santé quasi chimérique.

Espérons que rapidement, ensemble dirigeants politiques et citoyens de notre pays parviennent à définir des axes et des moyens d’action permettant de poursuivre dans ce cheminement vers « une seule santé ». Je formule ce souhait tant pour les adhérents de la MCF que pour tous parce que nous n’avons qu’une seule vie et qu’elle est précieuse !

Jean-Louis Bancel, président de MCF

Être recontacté par un conseiller

Vous avez des questions ou souhaitez être guidé ? Remplissez le formulaire ci-dessous afin d’être recontacté par un conseiller MCF.

Pour être joint par un conseiller, indiquez votre numéro de téléphone et vos disponibilités dans le corps du message (du lundi au vendredi de 9h à 16h).