Cancer aware young woman looking herself in a mirror while doing breast self-examination at home.

Faut-il se palper régulièrement les seins ?

L’autopalpation mammaire est un geste parfois recommandé pour détecter précocement d’éventuelles anomalies, dont les tumeurs. Pourquoi faire cet auto-examen ? Est-il réellement efficace ?

L’autopalpation, un geste efficace ?

L’auto-examen consiste à contrôler soi-même ses seins, mais aussi le dessous de ses bras, pour détecter d’éventuelles anomalies ou irrégularités. Dans le cas où une grosseur, une inflammation ou une douleur est repérée, il faut consulter un professionnel de santé pour effectuer un examen clinique et, le cas échéant, une mammographie. L’auto-examen ne peut se substituer à un contrôle médical et il ne doit pas non plus conduire à un auto-diagnostic. Son objectif est de motiver à une visite précoce chez le médecin, pour agir rapidement en cas de problème, mais aussi de bien connaître la forme et la texture de sa poitrine pour, le cas échéant, repérer efficacement une évolution. A noter que de nombreuses affections peuvent toucher la glande mammaire et que la détection d’une irrégularité n’est pas forcément signe de cancer : il peut s’agir d’un kyste bénin, d’un fibrome… D’où, une fois de plus, tout l’intérêt de se faire examiner par un professionnel de santé. 

L’autopalpation des seins n’est pas considérée comme une méthode de dépistage et les études scientifiques n’ont, à ce jour, pas prouvé son efficacité dans la lutte contre le cancer du sein. La HAS ne recommande pas l’auto-examen de façon systématique. Cependant, certains professionnels de santé le recommandent à leurs patientes, pour surveiller d’autres pathologies et surtout ne pas hésiter à consulter en cas de doute. 

Les autres gestes de prévention pour la santé des seins

L’auto-examen ne se substitue en aucun cas aux autres procédés de dépistage des maladies de la glande mammaire. A partir de vingt ans, il est recommandé de faire examiner ses seins par un professionnel de santé une à deux fois par an. Cet examen, dit clinique, peut être assuré par le gynécologue ou le généraliste. Il consiste d’une part à observer la poitrine et son comportement en position assise ou penchée et d’autre part à palper doucement le sein pour détecter d’éventuels ganglions, grosseurs, asymétries, etc. En cas d’anomalie, une mammographie sera prescrite. Elle peut être complétée d’une échographie le cas échéant. De 50 à 74 ans, il est recommandé d’effectuer une mammographie systématique tous les deux ans, en plus de l’examen clinique biennal ou annuel. 

Ce sont ces gestes et contrôles, dont vous bénéficiez dans le cadre du dépistage organisé ou individuel, qui ont un véritable impact sur la santé de vos seins, et non l’auto-examen. En outre, le cancer du sein a une forte prévalence familiale. Si vous avez connaissance de cas dans votre famille, parlez-en à votre médecin, qui pourra adapter sa stratégie de dépistage en conséquence. 

L’auto-examen, comment s’y prendre ?

Si votre professionnel de santé vous a recommandé d’effectuer une autopalpation régulière de vos seins, il est nécessaire de prendre quelques précautions et de bien comprendre de quoi il en retourne. 

L’auto-examen consiste surtout à bien connaître votre poitrine et son état normal et sain, afin de pouvoir ressentir plus distinctement un changement ou une anomalie. Cependant, vos seins évoluent tout au long de votre vie. L’autopalpation ne doit donc jamais remplacer un examen clinique ou un rendez-vous chez le médecin. Il ne doit jamais être source de stress ou d’angoisses. L’auto-examen n’est donc pas recommandé aux personnes hypocondriaques ou de nature inquiète pour leur santé. Il ne doit pas être effectué plus d’une fois par mois : au-delà, il est juste inutile. Choisissez un moment opportun pour examiner vos seins : tout au long des variations hormonales, le sein évoluera, sera plus gonflé ou plus sensible. C’est pourquoi il est recommandé de les observer toujours au même moment du cycle menstruel. Pour connaître les bons gestes à accomplir, demandez conseil à votre médecin. N’oubliez pas de vérifier également l’absence d’écoulement.

Être recontacté par un conseiller

Vous avez des questions ou souhaitez être guidé ? Remplissez le formulaire ci-dessous afin d’être recontacté par un conseiller MCF.

Pour être joint par un conseiller, indiquez votre numéro de téléphone et vos disponibilités dans le corps du message (du lundi au vendredi de 9h à 16h).