Depuis 2020 et le début de la pandémie, l’Etablissement Français du Sang (EFS) tire la sonnette d’alarme : donner son sang, si possible régulièrement, c’est vital pour de nombreux malades ! 

Cet été, les stocks de sang sont particulièrement bas. La faute à une situation sanitaire qui a rendu les déplacements difficiles pendant de longs mois, en particulier en zone rurale, sans oublier les inquiétudes des donneurs et donneurs potentiels quant à la transmission du virus. A partir du premier confinement de 2020, la fréquentation des collectes a drastiquement baissé, pour ne remonter que timidement. Et depuis l’ouverture de la vaccination à toute la population adulte, le don du sang a encore reculé. En cause, une idée reçue selon laquelle on ne peut pas donner son sang après avoir été vacciné contre la Covid. En réalité, vacciné ou non, presque tout le monde peut donner son sang. A ce phénomène, s’ajoute le problème de la saisonnalité des dons. Les vacances d’été, les fêtes de fin d’année ou le début de l’hiver sont des périodes creuses, où les donneurs sont moins nombreux. A savoir qu’il est possible de donner son sang jusqu’à quatre fois par an pour les femmes et six fois pour les hommes. Un questionnaire est disponible sur le site de l’EFS pour vous assurer que vous êtes bien éligible au don (poids, âge, mode de vie…).

A ce jour, aucun médicament ou produit de synthèse ne peut remplacer le sang et ses précieux composants. Les globules rouges, qui en composent 44%, assurent l’oxygénation de nos muscles grâce à l’hémoglobine. Ils peuvent être transfusés lorsqu’un patient souffre d’anémie grave ou d’hémorragie. Les plaquettes sont des cellules sans noyau qui assurent la coagulation : elles sont donc vitales pour les personnes atteintes de leucémie ou de déficit plaquettaire. Leur durée de vie est de seulement sept jours et elles représentent moins de 1% des cellules sanguines : la régularité des dons est donc nécessaire pour assurer les soins ! Enfin, le plasma est la partie liquide du sang, qui contient de nombreuses protéines et cellules vitales à l’organisme. Il est administré pour traiter les troubles graves de la coagulation ou utilisé sous forme de médicaments à destination des personnes hémophiles.

Disposer de suffisamment de stock de sang permet au pays de garantir sa souveraineté sanitaire et de ne pas reposer sur les dons de l’étranger. Donner son sang, c’est un acte citoyen !

Toute personne âgée de 18 à 70 ans, pesant plus de 50 kg peut donner son sang. Si vous venez de recevoir votre vaccin contre la Covid-19, sachez qu’aucun délai n’est nécessaire entre l’injection du vaccin et le don du sang. Si vous avez été infecté par la Covid, en revanche, patientez deux semaines avant de vous rendre en collecte. En cas de doute, vous pouvez contacter l’EFS sur leur site. N’oubliez pas qu’un entretien pré-don sera réalisé pour s’assurer que vous ne présentez aucune contre-indication. 

Après la collecte, la poche de sang est préparée en dissociant globules rouges, plaquettes et plasma. Vient ensuite la qualification, qui permet de s’assurer que le sang peut être utilisé sans risque, puis la distribution dans les hôpitaux, les centres de recherche et les laboratoires.