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Mon enfant n’aime pas les légumes, que faire ?

 
On a beau aimer nos tout petits, ils nous mènent parfois la vie dure… On a une bonne nouvelle pour vous : le goût est surtout une question d’éducation. Comment les aider à adopter une alimentation variée et équilibrée ? 

Mes enfants chipotent : comprendre leurs difficultés

Il est fréquent que les enfants posent quelques problèmes à table. Marre des petits pots, diversification compliquée, goûts originaux ou très limités… Les dîners peuvent se finir en véritables pugilats ! Mais pourquoi les enfants sont-ils (parfois) si difficiles avec la nourriture ? 
A chaque âge et à chaque enfant ses difficultés. Certains petits déclarent ne pas aimer la couleur de tel ou tel aliment et refusent d’y toucher. En effet, la présentation d’un plat peut beaucoup jouer sur l’appréciation du repas. Pour les enfants, comme les adultes, on apprécie plus un repas s’il est appétissant. Les plus jeunes découvrent aussi beaucoup de nouvelles saveurs, difficile pour eux de tout apprécier !
Certains enfants ont aussi envie d’être traités comme des grands et refusent les plats qu’ils associent aux bébés : purée, lait, etc. Mais le plus frustrant reste sans doute quand ils dévorent chez leurs grand-parents ou leur nourrice mais chipotent à la maison. Bien sûr, les carottes de grand-père n’ont peut-être pas le même goût que les vôtres, mais l’explication est plus subtile. Si le dîner est un moment d’angoisse pour vous – va-t-il finir son assiette ? va-t-il aimer ce nouveau légume ? – votre enfant le sent et peut ainsi faire moins d’efforts pour goûter. On mange mieux dans une ambiance détendue et sereine, à 40 ans ou à 4 ans !
Enfin, il peut arriver que l’enfant n’ait pas faim pour le plat principal mais accepte trois portions de dessert… Cela se produit souvent lorsqu’il y a une perte de repères : vacances, rentrée scolaire, déménagement… Tout simplement parce que les saveurs familières et connues sont plus faciles à avaler !

Quelles solutions pour une alimentation diversifiée ? 

Pas la peine de mettre la pression à nos chers petits ou de s’agacer parce qu’ils ne finissent pas leur assiette : cela ne les encourage pas du tout à découvrir de nouveaux plats. Les goûts d’un enfant peuvent changer vite. Il ne faut donc pas hésiter à proposer régulièrement des légumes, à varier les recettes, les modes de cuisson même s’il ne les a pas aimés la semaine dernière. Un ingrédient en plus peut faire toute la différence : une touche de crème fraîche, des épices douces, une sauce aux cacahuètes, des croûtons dans une soupe… Soignez aussi la présentation : servez une assiette qui donne envie. Gardez à l’esprit que le plus important est d’éviter le grignotage : l’enfant doit s’habituer à prendre quatre repas par jour, pas plus.
Ne le privez pas d’un aliment parce que “les enfants n’aiment pas”. Peut-être que le vôtre appréciera une soupe au radis noir ou une poêlée de courges ! Certains enfants peuvent développer des goûts originaux, même tout petits. A partir d’un certain âge, ils peuvent aussi apprécier d’être traité comme des grands : mangez avec lui et servez-lui le même plat qu’aux adultes, en l’invitant à goûter sans se braquer. 

Les bonnes pratiques

  • Habituez vos enfants dès leur plus jeune âge à manger de tout
  • Proposez des légumes à chaque repas, toujours sous une forme différente (purée, gratin, poêlée, soupe, vapeur, crudités…)
  • Ne cédez pas à l’irritation ou à la colère : c’est le meilleur moyen pour qu’un enfant n’avale rien !
  • Mangez si possible avec lui : votre exemple peut faire toute la différence
  • Quand vous recevez des invités, n’hésitez pas à inclure votre enfant à table : cela donne envie de tester, comme les adultes
  • Ne critiquez jamais ses goûts en sa présence : ils vont évoluer !
  • Même s’il n’a pas beaucoup mangé au déjeuner, on ne compense pas avec un goûter copieux
  • Évitez à tout prix les sucreries industrielles, sans les interdire : elles doivent rester occasionnelles
  • Invitez votre enfant à participer à la préparation du repas : remuer un plat, l’assaisonner, mettre la table… 
  • Soyez inventif ! Parfois, un zeste d’orange sur les carottes râpées peut faire toute la différence… 
 

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