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France : comment pallier le désert gynéco ?

 
Trouver un gynécologue aujourd’hui est devenu un véritable parcours du combattant pour les Françaises, qui doivent recourir à des solutions alternatives pour préserver leur santé.

La relève gynéco au creux de la vague

Les gynécologues médicaux sont une espèce en voie de disparition en France. Obtenir un rendez-vous avec l’un de ces spécialistes, qui exercent généralement en cabinet libéral et assurent le suivi gynécologique des femmes tout au long de leur vie, est devenu quasiment mission impossible aujourd’hui dans l’Hexagone. Contrairement aux gynécologues obstétriciens, qui sont également en sous-nombre, mais dans une moindre mesure, ils ne pratiquent pas d’accouchements. Mais pourquoi les gynécologues médicaux sont-ils devenus des oiseaux rares ? Cette pénurie s’explique par la suppression, entre 1987 et 2003, de la filière de formation de cette spécialité de la gynécologie. Plus de la moitié des gynécologues médicaux ont dépassé les 60 ans et la vague de départs à la retraite des derniers diplômés de la fin des années 1980 crée un véritable trou d’air.

Des perspectives sombres

De plus, le nombre de nouveaux postes ouverts chaque année en internat semble insuffisant pour combler le retard. Selon une enquête parue dans le quotidien Le Monde, fin décembre 2018, le nombre de gynécologues médicaux (c’est-à-dire hors obstétriciens) a chuté de 41,6 % au cours des dix dernières années. D’après le Conseil national de l’ordre des médecins (Cnom), il y avait, en 2018, 9,8 gynécologues médicaux pour 100 000 femmes, dites en âge de procréer. Ils ne seraient plus que 1 136 pour assurer la santé des 28 millions de femmes âgées de plus de 16 ans. Cette pénurie touche à la fois les déserts médicaux et les zones les mieux dotées. Dans plusieurs régions, la densité est particulièrement faible et n’atteint même pas 6 spécialistes pour 100 000 femmes. C’est le cas notamment de la Haute-Normandie, des Pays de la Loire, de l’Alsace et de la Franche-Comté. Dans certains départements français, il n’y a plus un seul de ces praticiens. Avec un âge moyen des gynécologues médicaux de 61 ans (contre 51 ans pour les médecins), la pénurie n’est pas près d’être résolue. Si rien n’est fait, entre 2010 et 2025, la France devrait avoir perdu plus de 1 000 gynécologues médicaux. Selon les projections de l’Ordre des médecins, ils ne seraient plus que 531 en 2025, contre 1 648 en 2010.

Une situation préoccupante pour la santé des femmes

Ne pouvant bénéficier d’un suivi gynécologique, beaucoup de femmes courent le risque de ne pas être diagnostiquées à temps, par exemple, en cas de cancer de l’utérus, du sein ou encore d’infection sexuellement transmissibles (IST). L’accès à la contraception est également rendu plus compliqué. Heureusement, les gynécologues médicaux ne sont pas les seuls à pouvoir assurer un suivi. Les gynécologues obstétriciens peuvent très bien le faire. Les médecins généralistes peuvent également s’en charger, car ils sont habilités à réaliser des frottis, à prescrire des mammographies, etc. Si vous ne souhaitez pas vous faire suivre par votre généraliste, sachez qu’une sage-femme peut aussi tout à fait remplir ce rôle. Chaque femme doit être examinée au moins une fois par an, y compris après la ménopause.

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