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Déodorants et anti-transpirants : sont-ils vraiment nocifs ?

 
Régulièrement conspués pour leurs actifs plus ou moins controversés, les déodorants et anti-transpirants subissent une mauvaise réputation, bien qu’ils soient des produits d’hygiène incontournables. Leur utilisation est-elle réellement dangereuse ? 

La différence entre anti-transpirant et déodorant

Les deux produits, souvent confondus, reposent pourtant sur des fonctionnements différents. Le déodorant est principalement composé d’actifs anti-bactériens, anti-fongiques et parfumants. Il n’agit pas sur la sécrétion de sueur – même s’il peut contenir des agents légèrement absorbants comme l’argile – mais sur les mauvaises odeurs causées par la prolifération bactérienne. En effet, le milieu humide de certaines zones de transpiration produit les conditions parfaites pour le développement de micro-organismes qui produisent des odeurs caractéristiques, bien que la sueur soit, en elle-même, inodore. 
L’anti-transpirant, ou antiperspirant, agit en revanche sur la régulation de la transpiration. Composé de sels d’aluminium, il se dépose à la surface des glandes et ralentit la sudation grâce à son pouvoir astringent, tout en agissant sur les odeurs grâce à des actifs comparables à ceux des déodorants. 
Enfin, en cas de transpiration excessive et handicapante, il existe des traitements locaux nommés détranspirants. Ces produits, particulièrement concentrés, ne s’appliquent qu’une à deux fois par semaine, voire toutes les deux semaines. 

Sels d’aluminium, triclosan, talc : des substances controversées, mais réhabilitées 

Les sels d’aluminium ont été, au cours des années 2000, régulièrement ciblés par des études en tant que potentiels cancérogènes. Ils sont présents dans les anti-transpirants, mais aussi dans les alternatives naturelles comme la pierre d’alun, un sel d’aluminium naturel et brut, astringent et antiseptique. Ils ont néanmoins été blanchis par le Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC) ainsi que par plusieurs études scientifiques indépendantes. En effet, les sels d’aluminium ne franchissent pas la barrière cutanée, même sur la peau fraîchement rasée, et sont éliminés par les vêtements, le renouvellement cellulaire et le lavage de la peau. Ils ne posent donc aucun risque à l’organisme, en plus d’être diablement efficaces. 
Le talc, quant à lui, est un agent absorbant utilisé dans la composition de certains déodorants et anti-transpirants. Problème : certains gisements sont intoxiqués par de l’amiante. S’il est difficile de tracer l’origine du talc dans les produits cosmétiques, les marques garantissent généralement une exploitation irréprochable pour éviter tout danger au consommateur, en particulier en Europe, où la législation est des plus strictes. D’autres actifs, comme le triclosan ou les phtalates sont régulièrement pointés du doigt, mais utilisés dans des concentrations et compositions qui garantissent la sécurité des utilisateurs. 

Que contient un bon déodorant ? 

Un déodorant doit contenir : 
  • Des agents anti-bactériens
  • Des actifs pour neutraliser les odeurs
  • Des agents qui absorbent l’humidité.
Pour lutter contre la prolifération bactérienne, l’antiseptique de synthèse le plus utilisé est le triclosan, mais il existe aussi des actifs d’origine végétale comme les dérivés d’huile de coco. L’alcool, dénaturé ou non, peut aussi servir d’anti-microbien, en plus de son rôle de solvant, mais il est irritant pour les peaux sensibles ou fraîchement rasées. Certaines huiles essentielles peuvent avoir une action antiseptique, mais elles sont contre-indiquées pendant la grossesse, en cas d’allergies ou de sensibilités. 
Les neutraliseurs d’odeurs peuvent prendre diverses formes comme les sels de zinc. Le bicarbonate de soude, souvent employé dans les alternatives naturelles, est à proscrire car particulièrement abrasif pour la peau fine des aisselles. D’autres actifs comme l’hydroxyde de magnésium le remplacent parfaitement. Les parfums présents dans les déodorants ne posent généralement pas de problèmes, sauf en cas d’allergies ou de sensibilités. 
Enfin, plusieurs actifs absorbent efficacement l’excès de transpiration : argile, maltodextrine, perlite, extraits végétaux… 
Les anti-transpirants peuvent contenir tous ces actifs, en plus des sels d’aluminium, indispensables pour une vraie action sur la sudation. 

Déo et anti-transpirant : les bons gestes

  • Choisissez votre déodorant ou anti-transpirant en fonction de vos besoins : saison, activité physique, etc.
  • Ne l’appliquez qu’une fois par jour sur la peau propre
  • Evitez les produits en spray, dont les gaz de propulsion peuvent être nocifs à l’inhalation
  • Utilisez votre déodorant avec parcimonie, n’en appliquez que là où c’est nécessaire
  • Sous la douche, nettoyez soigneusement les zones qui ont tendance à suer et séchez-les parfaitement avant de vous habiller
  • Evitez les huiles essentielles si vous êtes enceinte, présentez des allergies ou des sensibilités. Préférez une version sans parfum, qui sera tout aussi efficace. 
  • Attention aux alternatives naturelles : le bicarbonate de soude et la pierre d’alun brute sont déconseillés si vous avez la peau sensible, irritée ou lésée.

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