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Comment se déroule un don d’organe ?

 
Rein, coeur, cornées ou foie… Nous sommes tous de potentiels donneurs d’organes et de tissus. Découvrez les coulisses de cette opération, du prélèvement à la transplantation. 

Dans quelles conditions est-on donneur ? 

Après le décès, nous sommes tous considérés comme donneurs, quel que soit notre état de santé ou notre âge. Cela concerne aussi les personnes en état de mort encéphalique. C’est le principe du “consentement présumé” qui s’applique : nous sommes tous donneurs, à moins d’avoir exprimé notre refus de notre vivant. Si l’on ne souhaite pas donner ses organes, il faut s’enregistrer sur le registre national des refus ou le faire savoir à ses proches, de préférence par écrit. Le refus peut être partiel et ne s’appliquer qu’à certains organes ou tissus. Il est possible de donner, de son vivant, un rein ou un lobe de foie. Les donneurs vivants peuvent être des membres de la faille ou des proches du receveur : 
  • le père ou la mère
  • les enfants
  • les frères et soeurs
  • le conjoint
  • les grands-parents
  • les oncles et tantes
  • les cousins germains
  • le conjoint du père ou de la mère
  • les amis proches, qui peuvent attester d’une relation stable et durable d’au moins deux ans. 
Dans le cas d’un donneur mineur, les parents ou le tuteur doivent donner leur consentement écrit pour que le prélèvement ait lieu. 

Le prélèvement d’organes post-mortem

Après le constat de décès, l’équipe de coordination hospitalière vérifie le registre des refus et consulte les proches de la personne décédée pour s’assurer qu’elle n’a pas exprimé d’opposition au don d’organes. Les professionnels de santé mènent ensuite plusieurs examens et entrent en contact avec l’Agence de la biomédecine pour trouver un receveur compatible. L’opération de prélèvement se déroule de la même manière que sur un patient vivant : les ouvertures sont suturées et le corps est ensuite préparé pour les obsèques. L’équipe de greffe transporte ensuite les organes, qui doivent être conservés à 4 degrés dans des conditions optimales. La transplantation est un processus particulièrement délicat et long qui peut mobiliser une équipe de huit soignants pendant douze heures. Après l’opération, le receveur bénéficie d’un suivi rigoureux afin de s’assurer que son organisme accueille correctement le nouvel organe. La famille du donneur, si elle le souhaite, peut être informée de l’issue du don. Elle ne recevra pour autant aucune information identifiante ni somme d’argent. 

Donner de son vivant

Lorsqu’un patient nécessite une greffe de rein ou de lobe de foie, les membres de sa famille proche peuvent se proposer comme donneurs, à condition d’être compatibles. Leur santé est étudiée de très près afin de s’assurer de l’absence de risques. Le donneur est informé des conséquences de son don, doit donner son consentement au tribunal de grande instance et est finalement convoqué par le comité donneur vivant qui donne ou non son aval. A tout moment, le donneur peut revenir sur sa décision. 
L’opération a lieu dans le même hôpital afin que la greffe puisse se tenir dans les meilleurs délais et avec de plus grandes chances de réussite. Le donneur est ensuite suivi chaque année par l’équipe de greffe ou son médecin traitant. Tous les deux ans, une échographie rénale est pratiquée afin de détecter d’éventuels dysfonctionnements ou complications. Bien entendu, le don de son vivant reste totalement gratuit. 

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