PSC : les questions que nous posent les retraités

Ah enfin ! il n’y en avait que pour les actifs, il est temps que la MCF s’occupe de nous !

Mea culpa. La revue est rédigée trois à quatre semaines avant d’arriver dans vos boîtes aux lettres ou boîtes mail. Début octobre, l’urgence était les actifs du ministère des Finances.

 

Coïncidence malheureuse, les retraités du ministère des Finances ont reçu un courrier d’Alan (à en-tête du ministère des Finances) quasi au même moment.

[Retraité des Finances] : Mais dans ce cas, pourquoi une date limite au 30 novembre 2025 ?

Le 30 novembre est la date limite pour adhérer au 1er janvier 2026. C’est sans doute (hypothèse) le temps qu’il faut à Alan pour accomplir les traitements informatiques et les calculs de cotisation.

 

Si vous vous décidez après le 30 novembre, votre date d’adhésion sera plus tard.

 

Et si vous souhaitez rester chez nous, ne faites rien : jetez le courrier reçu ; éventuellement téléphonez à vos anciens collègues pour leur donner l’information car certains sont très inquiets et nous n’avons pas assez de lignes disponibles pour répondre à tous tout de suite.

Finalement, qu’est-ce que c’est, cette PSC ? Pourquoi cela concerne-t-il les retraités ?

PSC : Protection Sociale Complémentaire.

 

De façon générale, il s’agit d’appliquer aux agents de la fonction publique ce qui existe déjà dans le privé.

Depuis 2016, tous les employeurs du privé doivent fournir une mutuelle obligatoire à leurs salariés. Cette obligation s’étend au-delà du contrat de travail : cette couverture subsiste gratuitement pendant une certaine durée en fin de CDD (contrat à durée déterminée). Elle est également proposée aux retraités à un prix encadré pendant cinq ans.

 

Depuis 2021, une réforme (la réforme PSC) est en marche pour appliquer le même genre de dispositif aux agents de la fonction publique. C’est progressif, ministère par ministère. les premiers appels d’offre ont été lancés en décembre 2023. Les entités territoriales progressent à leur rythme. La fonction hospitalière devrait également mettre en œuvre cette réforme.

 

L’objectif est bénéfique : il s’agit de s’assurer que tous les agents soient couverts par une mutuelle. Mais cela a été mal présenté, et surtout, personne n’aime être contraint.

 

Selon les accords interministériels, les appels d’offre de chaque ministère prévoient systématiquement une offre pour les retraités. Cette offre doit comporter un mécanisme de réduction de cotisation via un fonds destiné aux retraités (c’est ce qu’Alan vous explique avec sa « cotisation plafonnée » et son « taux d’équilibre » : c’est un mécanisme légal de répartition de cotisation entre actifs et retraités).

 

A retenir : les appels d’offre sont conclus pour six ans, donc dans six ans, un autre opérateur peut être choisi.

Et Alan n’en fera, n’en ferait, pas autant ?

C’est une mutuelle dématérialisée. Si vous aimez tout faire à partir de votre téléphone ou un site, si vous vous connectez à n’importe quelle heure pour réaliser vos opérations, il est probable que vous allez adorer ce qu’elle propose. Ce n’est pas pour rien qu’elle commence par vous proposer un flashcode sur son courrier.

 

Si les nouvelles technologies vous rebutent, cela va être plus compliqué.

 

Nous ne pouvons rien vous dire sur la façon dont elle traite les cas particuliers car nous n’en savons rien. Il faut voir avec elle.

[Retraité des Finances] : Bon alors, c’est obligatoire ou pas ? Je dois résilier ou pas ?

Non et non. Ce n’est pas obligatoire, vous ne devez pas résilier.
Vous pouvez résilier, nuance. Il y a trois raisons de résilier : le niveau des cotisations, le niveau des remboursements, le service rendu et la disponibilité.

 

Mesurez bien votre satisfaction ou insatisfaction sur ces trois aspects avant de prendre une décision. Vous avez un an pour vous décider et choisir ou pas la proposition d’Alan.

[Retraité d’autres ministères ou hors ministère] : Encore une FAQ qui ne me concerne pas, mon ancien ministère ne m’a pas écrit.

Certes, mais dans la mesure où il s’agit de dispositions réglementaires concernant les trois fonctions publiques, cela peut encore vous arriver. Autant vous renseigner tout de suite, ne serait-ce que par curiosité.

Mais si la cotisation est abondée, j’ai forcément intérêt à quitter la MCF, non ?

D’après nos calculs, non. Parfois peut-être, mais c’est très loin d’être systématique.

 

Nous avons l’impression (mais chacun doit vérifier) que si vous avez quitté la MCF depuis plus de deux ans et que vous avez plus de 70 ans, la MCF est toujours moins chère.

 

Idem pour les couples : pour deux personnes au foyer, la MCF est moins chère au total (surtout s’il y a une disparité dans les revenus à l’intérieur du couple, puisque nous tarifons au revenu et pas à l’âge).


Et faites attention quand vous comparez : la cotisation santé MCF n’est pas votre prélèvement : dans votre prélèvement, il y a de la Dépendance (à un prix hors concurrence), parfois des frais d’obsèques ou du capital décès.

Et les garanties, pouvez-vous les comparer pour nous ?

Non, nous n’avons pas les tableaux d’Alan.

 

En réalité, bien souvent, les garanties de bases sont couvertes à l’identique, pour la raison que cela correspond à la loi qui définit les contrats « solidaires et responsables » : par exemple, il faut deux ans entre chaque paire de lunettes, il est interdit de rembourser les médecins non OPTAM aussi bien que les OPTAM (médecins qui ont signé des accords avec la sécurité sociale), etc. Cela est vrai pour toutes les mutuelles ou complémentaires santé puisque c’est légal.

 

La différence va se faire sur les dépassements d’honoraires des spécialistes, des kinésithérapeutes, des chambres particulières. Pensez que si vous êtes en Santé Plus, il faudra prendre des options pour être couvert à l’identique.

 

La MCF propose de l’assistance à la sortie d’hôpital, la possibilité de faire appel à une commission d’aide exceptionnelle. De façon générale, elle vous écoute et tente de trouver une réponse.

Mais si tous les actifs quittent la MCF, que va-t-elle devenir ? Et moi ? Et nous ?

D’abord tous les actifs ne quittent pas la MCF. Il faut voir que l’obligation d’adhérer en prévoyance est une exception du ministère des Finances : tous les autres ministères n’ont rendu obligatoire que la santé. 70% des adhérents sont restés en prévoyance.

 

Puis nous avons des non-agents : des conjoints, des enfants, étudiants ou travailleurs non salariés. Ensuite nous avons la grande communauté des retraités (n’hésitez pas à faire venir vos anciens collègues : depuis l’AG de juin 2025, il y a beaucoup moins de règles à l’entrée. Il suffit d’avoir été de la fonction publique).

 

Enfin nous avons fait évoluer nos statuts et nous avons des projets pour l’avenir. Désormais nous pouvons accueillir des salariés de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS : associations, coopératives et autres mutuelles). Nous allons répondre aux appels d’offre d’entités territoriales à taille humaine (100 à 500 adhérents). Nous avons d’autres projets, mais il n’est pas possible d’en parler tant que ce n’est pas signé (projets qui toujours restent dans la sphère de la fonction publique et de l’ESS).

 

Enfin et surtout, grâce à vous, à vos cotisations depuis vingt, trente ou quarante ans, la MCF est solide. Financièrement, ses ratios remplissent cinq fois les normes imposées par l’autorité de tutelle. Nos fondamentaux sont solides, nous pouvons tenir nos engagements vis-à-vis de vous et nous avons les moyens de notre développement.

Information pour les retraités du ministère des Finances